29/10/2013

Sumofestival 2013, encore une victoire de Panda !


Ce weekend du 25 et 26 octobre 2013 s'est tenu la seconde édition du Sumofestival au Zenith Omega de Toulon. SUMOrock le vendredi et SUMOtronik le samedi. Deux soirées diamétralement opposées, histoire de plaire au plus grand nombre d'entre vous. Faire bouger Toulon, c'est aussi ça, la passion des associations No/id et Tandem, organisatrices du festival.


SUMOrock – 25/10 : Boys in Stilettos // BRNS // Hyphen Hyphen // Anoraak (live band)

Du sang neuf pour cette soirée placée sous le signe du rock/indie. C'est aussi ça l'ambition de ses associations. Faire découvrir de nouveaux talents. Comme BRNS (prononcé Brains). Quatre Belges débordant d'énergie qui ont su l'instant d'un live retourner la salle. Cette débauche d'énergie et de folie est intense. Une complicité telle entre le groupe qu'il réussit à nous transmettre ses émotions. Comme une impression d'entrer en fusion avec eux. Une alchimie parfaite, pour un live mémorable. Un groupe pétri de talent, d'audace et de sincérité scénique. (EP 'Wounded' à écouter ici) (Vidéo du live à voir ici)

À l’instar de ses ainés, Hyphen Hyphen. Groupe incontournable du sud de la France. Peinturés sur tout le corps et complètement déjanté. Pour lequel nous avons assisté au dernier live de la tournée. Le groupe s'est véritablement donné corps et âme pour cette dernière. Le quatuor (encore) aura du mal a quitter la scène et répondra aux multiples demandes du public. " Une autre / Une autre ... ". Avant de jouer un titre en exclusivité, prochainement sur un nouvel EP. (Vidéo du live à voir ici)

On regrettera le live d'Anoraak beaucoup trop lancinant et mou du g'noux. Dans le genre pop acidulée pour midinettes c'est parfait. Mais passer après trois groupes aux tonalités rock, il faut les avoir bien accrochées ! Malheureusement les rares moments endiablés du live n'étaient pas à la hauteur. Triste constat, la salle se vide à vue d'oeil.

Contrairement à Boys in Stilettos, groupe 100% féminin local. Alors oui elles sont belles et rock'n'roll, mais pas seulement. Elles produisent un rock un tant soit peu psyché succulent (genre new wave) et savent faire le show. En profitent pour foutre par la même occasion, une (grosse) claque à tous les machos ! Et ça, on aime !


SUMOtronik – 26/10 : Sebastian // Dusty Kid // Stephan Bodzin // Riton // Para One // Grems // Maniacx // Belzebass // Son Of Kick & Mc Mager // Specimen A …

Il est à peine 21h, que le parvis du Zenith Omega est noir de monde. Les portes s'ouvrent et c'est une marrée humaine qui déferle dans les salles. Les murs du Zenith commencent déjà à trembler grâce, ou à cause des basses que balance Riton. C'est dire ce que le son promet d'être bon quand les nappes techno et progressive des autres artistes vont être distillées. Pendant c'temps là, Maniacx se produit sur la scène de l'Omega. Une scène fleurie. Un buisson, une barrière et même un BMX. La MPC posée sur le guidon, l'un des membres se baladera sur scène avec, tout en jouant. L'esprit Maniacx dans toute sa splendeur. Délurés, décalés, rock'n'roll et hip-hop à souhait. Le public est en transe et reprend tous les refrains du groupe. Le trio est aux anges ! (Vidéo du live à voir ici)

Juste le temps pour moi de filer au Zenith histoire de revoir (non sans un immense plaisir) Para One en live. Un maître en la matière qu'il fallait voir et entendre surtout. L'art de manier avec dextérité les sons. Et surtout de les enchaîner avec subtilité et précision. La carrière du dj/producteur est éclectique, ce qui s'en ressent dans ses lives. Entre électronique et hip-hop, le mélange est délicieux. Ne tombant pas dans la facilité à l'image de son successeur. J'ai nommé l'impassible sebastiAn. Si vous connaissiez les artistes du label EdBanger (entre autres), vous aviez déjà tout entendu. Vous pouviez passer votre chemin. Cependant, le personnage est très intéressant (encore faut-il réussir à lui décrocher deux mots, quand ce n'est pas un sourire). J'vous mets au défi !

Les incontournables & inratables

Tout ça pour dire qu'il fallait être à ce moment-là précis, devant Grems ! Le mec ne vient jamais seul, et s'est ramené ce soir-là avec Entek, MC Marger et Blackkenpouperz aux platines. Son of Kick (de la famille Usle aussi) lui succédant, en a profité pour partager la scène avec lui. Héritant même d'un micro histoire de pousser la chansonnette (pour le plus grand plaisir de Grems). Un live de ouf, pour un anniversaire de ouf (Grems soufflait ses … bougies – il ne les fait pas !). Le public est en ébullition et en apnée pendant tout le show. Le crew improvisera près d'une vingtaine de minutes. Démentiel et bon enfant. Quel plaisir ! L'ambiance ne baissera pas d'intensité, puisque (comme dit précédemment) Son of Kick et le MC Marger (nouvelle bombe à retardement anglaise) ont succédé à Miki. Le dubstep raisonnera jusque dans le hall du Zenith. Ce qui aura le don de ramasser encore plus de monde.


Cependant, comme vous devez vous en douter, il m'est impossible de voir tous les artistes. Je fais donc des choix, comme tout bon festivalier qui se respecte. Et me dirige vers Dusty Kid, le rital de la tech / house. Le public ne s'y trompe pas et s'est amassé encore plus qu'avant, dans le Zenith. « Même l'édition précédente, nous n'avions jamais vu ça ». Parole d'organisateur ! La foule est dense et frétille à chaque montée. Et quand le beat explose, une vague humaine se met en mouvement à l'image d'une mer déchaînée. Ce fut beau à voir. Il faut dire que le choix musical du platiniste n'avait pas de quoi nous laisser indifférents. La qualité made in italy est solide parfois !

La soirée touche à sa fin. La grosse artillerie est de sortie. Stephan Bodzin a ramené de son Allemagne natale de la bonne techno bien crade. Il est aux alentours de 2h30 du mat' et le Zenith est quasiment aussi plein que lors des lives de sebastiAn et Dusty Kid. Nous avons le droit à un public de connaisseurs ce soir-là. Mais la techno binaire deutch aura raison de moi. Beaucoup trop linaire et monotone. Ce qui en soit, n'enlèves-en rien au talent de Bodzin. Connaissant un minimum le personnage et ses prods, je savais à quoi m'attendre. Mais comme dirait l'autre, les goûts et les couleurs...


Innovation & audace

A noter aussi, ce concept innovant et surprenant : la silent nativ disco. Troisième salle, après le Zenith et l'Omega. Mais non des moindres. Puisque le principe étant de ne rentrer dans la salle, uniquement muni d'un casque audio. Comme si l'envie des protagonistes derrière les platines (Electrobe2chambre, Cheezecake...), était de mieux faire entendre leur musique. Histoire que le public apprécie à sa juste valeur ce qu'ils produisent et mixent. Un concept innovant, mais pour le moins... étrange. Quand tu ne connais pas l'délire, tu peux vite passer pour un autiste ! Mais bravo pour l'idée et l'audace de proposer ça lors d'un festival.

Il est quatre heures du mat' ou cinq heures (heure d'été). Deuxième édition, et toujours ce changement d'heure qui intervient. Et toujours les mêmes commentaires à ce sujet : « ça finit trop tôt », « ça doit bien les arranger » etc. N'en déplaise à ces gens. Le SUMOfestival a tenu toutes ses promesses, comme tous les artistes présents ces soirs-là.

Sans oublier évidemment, les stands du market-place dans le hall, le coin pour chiller (ou décuver, au choix !) avec les potes et le tapis pour les combats de sumo. Vous aussi, qui avez joué le jeu à fond avec les déguisements et les masques d'animaux. Les rugissements se sont fait entendre jusque très tard dans la nuit.

A l'année prochaine, pour la 3ème édition à coup sûr !


Plus de vidéos ici

20/10/2013

Le SumoFestival lâche à nouveau les bêtes dans Toulon !


Le SumoFestival, est l'évènement à ne pas râter si tu habites dans le sud de la France. Le festival se déroule les 25 et 26 octobre 2013 au Zenith de Toulon. Il ne te reste plus que quelques jours pour choper ta place ! Fais vite ! Tu pourrais le regretter !


Fort de sa première édition, les associations Tandem et No/id ont décidé d'en faire sa seconde édition. Mais cette fois-ci sur deux jours. Rock, pop, indie le vendredi. Electro, techno, hip-hop, dubstep le samedi. Les artistes ? Dusty Kid, Stephan Bodzin, Specimen A, Sebastian, Para One (live), Riton, Grems, Son of Kick, Anoraak (live band), Hyphen Hyphen, BRNS, Maniacx... Pas convaincu ? Matte le teaser ci-après !


L'évènement se déroulera dans trois salles. Tu pourras également chiller avec tes potes. Traîner dans les allées du Market Place ou encore profiter de l'Art Zone. Animations et live video projection, performances. Tout a été étudié pour toi, petit scarabée !

N'oublie pas ton masque et ta prévente ! Tu peux les choper à la Gallerie No/id ou chez Tandem. Ou si tu ne veux pas bouger, sur Digitick. A Toulon aussi, ça bouge. A toi de faire en sorte que ces évènements (près de chez toi) perdurent ! On compte sur toi ! Viens rugir de plaisir avec les autres animaux (qui ont déjà leur place !).


> Plus d'info sur le site SumoFestival
> Inscris toi sur la page FB de l'event et fais connaissance avec d'autres animaux
> Achète ta place ici

16/10/2013

Mondkopf dans sa noirceur la plus pure !

Seconde Nature a ouvert sa saison 2013/2014 de fort belle manière ce samedi 12 octobre 2013 à Aix en Provence. Au programme de cette première soirée du festival Chroniques des mondes possibles : Mondkopf (live & dj) et Low Jack (live). Deux terreurs issues du label InParadisum.

Un live étrange

Je ferais l'impasse sur le live de Mondkopf & Trafik. Peut-être ai-je oublié de prendre une dose avant de le vivre ! Qui sait ? Toujours est-il que je n'y pas trouvé grand intérêt. Un grand écran avec des pixels se baladant et formant une Eclipse (titre du live). C'est beau, c'est artistique. Mais rien de transcendant non plus ! Quant au son : lent et du mal a transporter le public, qui réclamait à son tour plus de rythme. Décevant !

Retour aux années 90

Même en sachant à quoi m'attendre de sa part, Mondkopf m'a fait passer un sale quart d'heure américain. Je suis étonné de voir que l'artiste est plus sage sur disque que derrière les platines. Peut-être l'atmosphère moite et lugubre des salles lui donne l'envie d'en rajouter ? Derrière son visage d'ange Mondkopf nous renvoie brutalement à nos années 90. Un son typiquement sortit des raves. Des kilos watts en moins. Le son est crasseux, lourd, pesant. Ça prend aux tripes et ne cesse de faire bouger mes jambes. Ma tête, elle, est au bord de l'explosion. Ce syndrome sadomasochiste que l'on connaît tous. "C'est tellement bon, que j'y reste !"

Assister à un live de Mondkopf (et Low Jack), c'est un peu comme un voyage en enfer. Le connaître et l'aimer sur disque est une chose. Le vivre en est une autre. Mondkopf produit une musique noire. La nuit réveille quant à elle, les démons qui sommeillent en lui.

Darkside, un projet nommé désir

 Faire naître le désir chez l'auditeur. Une évidence pour Nicolas Jaar et Dave Harrington aka Darkside. Leur premier album Psychic (sortie le 8/10/13) est une ode au désir charnel et au plaisir éternel.

Combiner un prodige des platines et un multi-instrumentiste n'a, jusque là, rien d’extraordinaire. Laissez donc faire le talent de ces deux Artistes. L'expression "prendre son pied" prendra alors tout son sens. Darkside aura raison de vous. Un viol auditif irrésistible. Il ne fallait pas les chercher !

On vous avait pourtant prévu. Nicolas Jaar n'est pas né de la dernière pluie. Et encore moins Dave Harrington. Tous deux ont un lourd passé. Généralement, le passage à l'acte est souvent source de récidive pour ces deux lascars (Cf : Maxis, LP...). Psychic est ténébreux mais bougrement jouissif. Tout le paradoxe de la bonne musique.

Les influences psychédéliques et rock de l'un, s’entrelacent avec volupté à celles de l'autre. Le ronronnement de la basse est délicieux. Des bruitages et une voix vous murmurent à l'oreille au travers d'une ambiance sombre et feutrée. Non, il est impossible d'y résister.

"Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder", disait Oscar Wilde. Alors laissez-vous faire. Laissez le désir monter en vous. Et si viol il y a, Nicolas Jaar et Dave Harrington plaideront en votre défense. Promis !

12/10/2013

Arctic Monkeys, la sagesse a du bon aussi !

A.M. Pour Arctic Monkeys. Les minots de Sheffield ont, comme qui dirait, tourné la page de leur flurorescent adolescence. Sobrement intitulé (et imagé), ce nouvel album tient toute ses promesses.

Fini les titres à rallonge. Fini les covers délirantes. Fini le rock fougueux tout court. Les membres de Arctic Monkeys sont désormais passé à autre chose. Toujours avec la british touch, tel qu'on les a connu. Mais plus accès sur les instruments, les mélodies. Et surtout la voix d'Alex Turner, qui prend (enfin) toute sa valeur dans ce nouvel album.

Fougue que l'on retrouve toujours dans certains titres à l'image de R U Mine, mais qui contraste à merveille avec les autres tracks, nous ramenant aux racines du groupe. On ne va pas faire la fine bouche non plus car le rendu est irrésistible.

Ô joie que de retrouver les Arctic Monkeys au sommet de leur art. A.M est plus travaillé. Les tracks minutieusement polis. Les instruments plus distincts. Et les mélodies envoutantes à l'image de Mad Sounds qui nous fait découvrir une toute autre facette du groupe. Sans oublier cette voix suave d'Alex Turner que l'on apprivoise (un peu plus) au fil des tracks (I wanna be yours). Un plaisir auditif dont on ne se laisserait pour rien au monde.

Arctic Monkeys a évolué. Plus sobre (cover et titre de l'album). Plus posé. Un changement notoire. Qui a de quoi surprendre quand on a connu les premières années du groupe. Mais dieu que c'est bon ! Le groupe a su évoluer, surprendre et ne pas tomber dans la facilité. 
 

11/10/2013

The Strypes, la furie et la fougue !

Bon, qu'on se le dise. C'est LE groupe de rock (rythm & blues) de la rentrée (déjà bien entamée). Oubliez à tout jamais la légende irlandaise U2. Et pensez plutôt The Strypes, la prochaine fois que l'on vous demande un grand groupe de rock irlandais !

Une moyenne d'âge de 16-18 ans, les quatre membres du groupe donnent déjà du fil à retordre aux grands de ce monde. Tremblez vieux briscards du rock ! The Strypes crèvent déjà l'écran. Leur recette ? Du rock, du rythm & blues ! Du vrai.

The Strypes redonne une seconde vie au ryhtm & blues. Pas vraiment grand chose à se mettre sous la dent ces dernières années. Plus rien d’innovateur. De percutant. D’audacieux. De fougueux tout simplement. Sans vraiment de barrière et de retenue. The Strypes frappe un grand coup dans la fourmilière rock. Ils donnent tout ce qu'ils ont dans les tripes. Dans les mains aussi et surtout dans la voix pour ce premier album intitulé Snapshot. Cocktail détonnant !

La qualité de cet album excelle. Une maîtrise bluffante. Une vivacité débordante. D'autant plus troublant quand on sait que l'âge moyen ne dépasse pas 18 ans. Et pourtant The Strypes a déjà tout d'un grand groupe. Si jeunes et déjà indispensables. Un album qui va faire couler beaucoup d'encre. Le meilleur moyen, reste encore de l'écouter. Les papys du rock n'ont qu'à bien s'tenir ! La relève est toute trouvée.
 

18/07/2013

Les voix du Gaou aux couleurs du Royaume-Uni


L’idyllique festival Les Voix du Gaou s'est ouvert ce mardi 16 juillet 2013 avec une affiche on ne peut plus belle ! Alpes / Miles Kane et Arctic Monkeys. Une soirée « so british » et rock'n'roll en perspective. Trêve de blabla et passons de suite aux choses sérieuses !

Oui, l'été certain(e)s bossent pendant que d'autres se la coule douce. Excuse valable quant à mon arrivée tardive. Voire même au poil, puisque cinq minutes avant l'entrée en scène du phénomène britannique Miles Kane.

Une première partie digne d'une tête d'affiche

Quand je vois la prestation de ce mec et de son band, j'ai beaucoup de mal à croire qu'il ne perce que maintenant. Le quatuor dégage une telle énergie. C'est à couper le souffle et à en rester bouche b ! Dire que ces mecs ont déjà fait la tournée des plus grands festivals. Dernièrement Glastonbury, pour ne citer que lui.

Une dégaîne à la Paul McCartney. Une rage dévastatrice derrière le micro. Et des tubes comme si l'en pleuvait. Du pur rock'n'roll british comme ils savent si bien faire outre-manche. Quel bonheur pour nos p'tites oreilles ce soir là. Le groupe écumera toute sa discographie. Car oui, il n'en est pas à sa première sortie. Pendant que Miles Kane s'égosille et torture sa guitare, le batteur lui, se déchaîne sur ses caisses. En perd même ses baguettes en cour de route.

Les aficionados sont là, devant, fidèles au poste, à reprendre chacun des refrains (étonné d'ailleurs que tant de monde connaisse aussi bien une première partie). La nuit tombe et le groupe entame alors Give Up ! (dernier single en date). Comme pour marquer nos esprits de leur empreinte. Plus d'une heure de show, le tout condensé dans un titre ! C'est à se demander s'il nous restera assez d'énergie pour la suite.


Les minots de Sheffield sont devenus grands

Mais un live des Arctic Monkeys ne se raterait pour rien au monde. Encore moins en bord de mer dans le cadre des Voix du Gaou. Alors on s'abreuve au bar avant de repartir pour une heure et demie de concert. 5,5€ la bière 50cl, autant dire que je l'ai dégusté ! La lune brille de mille feu. Et la chaleur toujours aussi pesante. Les lumières s'éteignent enfin.

Clope au bec. Lunettes fumées. Cheveux gominés en arrière. Et un peigne dans la poche arrière de son pantalon. Alex Turner entre en scène, suivi de ses acolytes. Un look so british. Les minots ont grandi. Seuls les stigmates cutanés laissent encore présager de leur jeunesse. Le son est monté d'un cran. Les instrus détonnent et le groupe entame Do I Wanna Know ? La puissance scénique des Arctic Monkeys prend alors tout son sens. Un faciès de Morrissey et un jeu de jambe digne d'un Elvis endiablé, Alex Turner harangue le public.


The Last Shadow Puppets ressuscité !

C'est ce soir là, en live, que l'on découvre alors toute la maturité qu'a pris le groupe en l'espace de quelques années. Non pas par leur look, mais via leurs titres. Plus posés, plus percutants. Et toujours résolument rock, triturés, électriques. A chaque titre, Alex Turner se doit d'annoncer le nom de l'album de ce dernier. Histoire de montrer à son public, que les minots de Sheffield ont fait de la route et ne sont plus des Flurorescent Adolescent. Excepté sa manie de se recoiffer entre chaque morceau !

Et toujours dans les souvenirs. Alex Turner invite Miles Kane (son meilleur pote) à monter sur scène pour la clôture de leur live. The Last Shadow Puppets enfin ressuscité ! Apothéose sur le titre 505. Après une première partie de concert digne des plus grandes têtes d'affiche, on ne pouvait rêver mieux que ce finish. Une soirée mémorable sous le signe du rock anglais, comme ses artistes savent si bien nous le distiller depuis tant d'années. 

17/07/2013

Le festival Pantiero a osé, les artistes ont assuré !


Le festival Pantiero 2013 s'est déroulé ce weekend du 11 au 13 juillet 2013 sur la terrasse du palais des festivals de Cannes. Août ou Juillet, la qualité de programmation n'en a pas pour autant était négligée. Les haters s'expriment (si l'on peut dire), l'avant-gardisme prime !

Avec une tête d'affiche pareille (entre autres), The Hives, nous pouvions nous attendre à une certaine affluence. Que nenni. Le groupe de rock suédois tourne depuis près de dix ans. Mais visiblement même ça, c'est trop pointu au goût de certain(e)s. Le show n'en est pas resté pour autant minable.

Le 11/07/13
The Hives met tout le monde d'accord

Connu pour leurs prestations live déjantées, celle du Pantiero ce jeudi soir, n'a pas dérogé à la règle. Tirés à quatre épingles, comme à leur habitude, les membres du groupe se sont présentés avec le fameux pantin en fond et les cinq lettres géantes fluorescentes. On ne pouvez rêver mieux !

Montés sur ressors, Pelle Almqvist (chanteur) et son frère guitariste, sautent dans tous les sens. Et vont même jusqu'à jouer avec le public. Les chemises sont trempées, les guitares saturées, la voix déraille. La folie sur scène comme dans la foule. Le groupe est incontrôlable et l'on sent que le concert peut partir en live à tout moment. Le batteur aussi devient fou et ne cesse de jeter ses baguettes. Le public cannois reprend chacun des refrains. Bref, du rock'n'roll quoi !

Les gouttes de transpiration perlent sur le front, le long des joues et du dos. Le tee-shirt colle à la peau. Mon dieu que c'est bon ! Un concert de rock intensément  vécu de l'intérieur. Tic-tic Boom histoire de finir en beauté ce live majestueux. Dix longues minutes. Pelle Almqvist sépare le public en deux. Fais quelques pas et se faufile parmi nous. Tout le public est alors à genoux. Ce dernier jump sur quelques personnes. Et reprend la fin de la chanson tout en se faisant soulever. Il slam alors sur le public et rejoint la scène. Un finish mémorable. 


Le 12/07/13
Amon Tobin retourne la terrasse

Nous avions été prévenus avec la prestation des suédois la veille. Le festival Pantiero risquait d'être lourd de conséquence. N'en déplaise aux festivaliers du second jour. Comme moi. Avec la venue de Amon Tobin, le phénomène américain Le1f, Ghostpoet. Sans oublier l'annulation de Hudson Mowahke. Qui restera (toujours) en travers la gorge (indépendant de la volonté du festival).

Ce jour-là ce n'est pas un live d'Amon Tobin auquel nous avions le droit, mais à son alter ego Two Fingers. Autant dire que l'intensité est égale. Amon Tobin a monté sévèrement le son. Le sol de la terrasse du palais tremble sous nos pieds. Le dj set est puissant. Les productions s'enchaînent et nous cassent petit à petit les jambes. L'air de rien, derrière son ordi et ses boutons qu'il torture, Amon Tobin nous fracasse le cerveau. Apothéose quand il entame certains tracks de son album 'Isam'. Point d'orgue d'un live démentiel. Nous sommes sur les rotules. Amon Tobin nous a tué !

Le1f, l'ovni hip-hop américain au rendez-vous

Gay. Américain. Noir. Chanteur. Et dans le milieu du hip-hop. Autant dire que Le1f est vraiment mal barré pour percer aux États-Unis. Et pourtant ce mec défonce. Autant que sa voix. Bluffant. A l'instar de Mikky Blanco, Le1f est un ovni dans le paysage musical. Non seulement sa voix sort de nul part. Mais en plus ses productions sont puissantes. Son homosexualité ? Il ne s'en cache pas et en joue. Sur scène Le1f se tortille dans tous les sens, jeux de jambes, de bras. Un brin « je m'en fouttiste ». Aucun complexe. Rien à foutre, puisque sa voix et ses prod' font le boulot ! Il fallait le voir pour le croire.


L'avant-gardisme n'a, malheureusement, pas que des bons côtés. De sur croît quand on est un festival situé sur la croisette. Les paillettes et la musique underground n'ont jamais véritablement montraient grands signes d'affection. Les puristes et amateurs de bonnes musiques avant tout curieux, auront su apprécier la programmation et l'audace du festival. Pantiero a osé ! Au grand dame de la fréquentation qui, elle, était bien inférieure à celle de l'an dernier il faut l'avouer.

29/06/2013

Muse, sur place ou à emporter ?

Le trio britannique a clôturé, ce mercredi 26 Juin 2013, sa tournée française à Nice (Stade Charles Hermann). C'est donc en toute logique que je devais y assister. Et « sur place », non « à emporter ». Mais selon les évènements, il se pourrait bien que la seconde option ait pris le dessus. Ça n'a pas loupé ! Une soirée express, comme rarement j'en ai vécu ! 


Une (auto)route sans fin

En provenance de Toulon, il ne me fallait qu'une heure et demie pour atteindre les portes du stade Charles Hermann. Dans le pire des cas, l'entrée de Nice. Parti à 17h, autant dire que j'étais suffisamment dans les temps pour voir la première partie. Sauf que ce jour là, le sort en avait décidé autrement. J'allais vivre un véritable calvaire.

A mi-chemin, l'enfer s'affiche sur un des panneaux autoroutiers. Celui sous lequel vous passez sans lire attentivement ce qu'il y a d'inscrit. J'ai alors de suite lever les yeux, histoire de savoir ce que le réseau escota allait encore bien pouvoir m'annoncer. « 27 km de bouchon ». Pour le coup j'ai cru à un bug. Mais quand j'ai vu la marrée noire de bagnole se présenter à moi... j'étais fixé sur mon sort !

Les joies du « cul à cul »

« Prendre son mal en patience », « On ne peut rien faire d'autre » etc... On sort les grandes phrases. Mais rien à faire. Le soleil cogne toujours autant. Alors on ouvre les fenêtres. On tourne la ventilo à fond (unique solution quand on a pas la clim'). Et on attend... Tout en jouant des pédales. Et plus ça va, plus les mètres se font petits. Tu commences à connaître tes voisins de galère. Entendre la musique du kéké à la bagnole tunée et vitres fumées. Les mioches te regardent avec insistance. Nul doute. Je suis bien dans les bouchons. Et putain que j'en chie.

Signe que l'horloge tourne (à grande vitesse), le soleil se couche et je me vois obligé d'allumer mes phares. Déjà quatre heures et demi de cul à cul (je vous laisse faire le calcul). Les crampes se font sentir. Les fourmis dans les pieds aussi. Il est grand temps que j'arrive à destination. Mais c'est sans compter sur le fait qu'il me faille chercher une place. Et va chercher une place à 22h aux alentours d'un stade contenant près de 45.000 personnes... « Positive attitude » mon cul ! Ceci dit, l'enfer touchait à sa fin. Ou presque...

Emballé c'est pesé !

Le concert a déjà commencé depuis une bonne demie heure. J'aperçois à l'horizon (oui, j'ai dû me garer dans les hauteurs de Nice) les grandes flammes et la fumée s'échapper du stade. Le public crier et l'intro résonner. Jusqu'ici tout va bien. Je rate ce qui s'apparente à la meilleure partie d'un concert... Non s'en mal, j'avale les quelques kilomètres qui me séparent du stade tout comme mon sandwich resté cinq heures dans la bagnole au chaud (je vous laisse imaginer l'état). Et arrive enfin dans les gradins sud (tout en haut bien évidemment).

Muse est au rendez-vous ! (pas comme moi). Et envoie toujours autant sévère. La voix de Matthew Bellamy résonne à l'autre bout de la ville. La puissance scénique en impose. Leur répertoire et revisité de A à Z. Sans oublier leur excellentissime (humour) dernier album. Seule la mise en scène laisse à désirer. Trop minimaliste. Le trio nous avait habitué à mieux par le passé. Hormis une grande ampoule et quelques flammes par ci par là. Pas vraiment grand chose à se mettre sous la dent (et c'est dire ce que j'avais la dalle !). Encore heureux, le show musical a été de qualité (objectivité minimale).

Juste le temps de boire une bière (façon de parler), que le concert touchait déjà à sa fin. Deux heures et quart de show prévue. C'est ça d'arriver à la bourre aussi ! Un rappel et puis c'est tout. Une impression d’inachevé tout de même. Voire de bâclé. Un concert prévu « sur place » fini en « emporter ». Comme une impression d'avoir bouffer un fast-food version live. Assez dégueu faut avouer ! Je n'ai d'ailleurs toujours pas digéré.


Note à la ville de Nice : En terme d'organisation et accès au stade. Il va falloir que M.Estrosi et consorts, fassent quelque chose pour fluidifier la circulation. Prévoir des parkings à cet effet (entre autre), améliorer la signalisation, augmenter les voies de sortie... Il semblerait que ce ne soit pas de trop !

22/04/2013

Oxmo Puccino, cet humble poète charismatique


La tournée d'Oxmo Puccino s'est arrêtée ce samedi 20 avril 2013 à la salle André Malraux de Six-Fours (83). Retour sur la prestation d'un artiste, d'un poète... que dis-je ? D'un maître, jonglant avec les mots depuis tant d'années.

Les lumières s'éteignent. Deux spots s'allument et se braquent sur un fauteuil (le trône du roi sans carrosse ?). Située au milieu de la scène, entre ses musiciens, la place du grand maître ne restera pas vide très longtemps. Une grande silhouette s'avance alors sur scène et prend place. Oxmo Puccino est assis et contemple ses élèves l'applaudir. Le maître peut commencer son cours.


L'Homme en impose

Rares sont les artistes m'ayant autant impressionné. Oxmo Puccino prend son micro, se lève et s'avance sur scène pour saluer son public avant de donner le "la" à ses musiciens. Au détour d'un couplet son regard croise le mien. Intimidé je lui lance un grand sourire (idiot). L'instant d'une fraction de seconde j'avais l'impression d'avoir fait un bon de dix ans en arrière. L'image d'un gosse devant son idole ou tout du moins, un élève devant son maître écoutant son cours de littérature (ou de poésie) ce soir là.

Le maître d'école a parlé

À chacune de ses interludes Oxmo Puccino ne peut s'empêcher de raconter une anecdote sur le titre qu'il a, ou qu'il va interpréter. Chaque mot, chaque parole est analysée. J’emmagasine tout ce que l'artiste dit. Tout ce qu'il chante. Les paroles de ses chansons sont multipliées par trois. Le fait de savoir que l'Homme à qui la légion des arts et des lettres a été décernée est devant moi, m'impressionne. Un peu comme si j'avais oublié d'apprendre ma leçon avant d'arriver en cours. Mais mes classiques je les connais : J'ai mal au mic, Masterciel, 365 jours, Mama Lova, Où est Billie ?, ou encore le vieux Cactus de Sibérie. Ma note s'annonce pas si catastrophique en fin de compte.

Un cours de poésie

La force d'Oxmo Puccino ? Ses textes. Et raison de plus quand il les pose accapela. Premier rappel. L'artiste (re)prend le mic et se place au centre de la scène. Un silence envahit alors la salle. Mes oreilles sont grandes ouvertes pour écouter comme il se doit le professeur. L'homme au grand cœur nous raconte alors son lien avec l'Unicef et son voyage en Afrique (qu'il conseil à tous) pour se reconstruire. Avec pour seule arme sa voix, il entame alors le premier refrain de Naître Adulte. C'est, dans ce silence absolu, que j'ai pris une claque et compris pourquoi ce mec est un poète des temps modernes. Il impose le respect et avec la plus grande humilité, étale son talent de songwritter.


Le maître des mots et des rimes qui s'est présenté à moi ce soir m'a tétanisé de joie. Cet artiste manie la langue française avec une extrême délicatesse et un immense respect. Soigne son écriture, respecte les règles de la poésie. Jongle avec les mots comme on enfile des perles. Oxmo Puccino ne rappe pas. Il raconte des histoires. Ce soir le professeur « Black Jacques Brel » a parlé. Promis, la prochaine fois j'apprendrais ma leçon.

Chilly Gonzales : Un entertainer de grand talent !

Quinze années de tournée et jamais Chilly Gonzales n'avait foulé le sol varois. Ce dimanche 21 avril 2013, c'est chose faite. Le compositeur aux doigts d'or (et d'argent !) a offert un Solo Piano 2, à l'espace Malraux de Six-Fours, de grand standing.

Chilly Gonzales n'est pas un pianiste comme les autres. La normalité (mot à la mode en ce moment), ça l'fait chier. Il se pointe sur scène en robe de chambre et pantoufle. Oui Monsieur ! Après tout, ça n'enlève rien à son talent et sa mèche folle. La preuve en est avec ces deux heures passées en sa compagnie.


L'artiste laisse parler son talent durant les 45 premières minutes. Il est impressionnant de maîtrise et d'aisance. Chilly Gonzales ne fait qu'un avec les touches de son piano. En totale osmose. J'ai bien l'impression que j'allais assister à un concert de piano ordinaire. Que nenni. C'était sans compter sur le personnage et son goût immodéré pour l'auto-dérision. C'est alors qu'il entame une leçon de solfège. Cela peut paraître ennuyant, mais après ses quelques explications, le personnage se dessine petit à petit sous mes yeux. Ce mec est vraiment atypique et surtout grande gueule.

« Fuck Arpeggios ! »

Tout le monde en prend pour son grade. Même les artistes avec lesquels (il a) il collabore. Des Daft Punk en passant par Sebastien Tellier. Steve Jobs à qui il doit tout comme il le dit si bien (avec cette pointe d'humour qui le caractérise tant). Le grand Mozart passe aussi au broyeur. Leur point commun ? L'ARPÈGE. Il nous expliquera pendant près d'un quart d'heure ce que c'est, tout en mettant en application ses arguments. « Vous croyez qu'il font quoi les français masqués ? (ndlr : Daft Punk). Et bien, ils appuient ni plus ni moins sur une touche « arpège » et font des tubes ! » Chilly Gonzales crache dans la soupe. Mais qu'est ce que c'est bon d'entendre tout ces artistes se faire dézinguer par un mec aussi talentueux que lui ! Qui de surcroît ne se prend pas au sérieux.


« Frère Jacques, ça ressemble à l'hymne du FN ! »

Chilly Gonzales ne cessera de partager sa passion pour la musique. Reviendra même sur son passé et ses premières leçons de piano. Avant d'échanger quelques notes avec des jeunes de la salle. Une leçon de piano par Chilly Gonzales, faut avouer que ça a de la gueule. Non ? Toujours dans son personnage, l'artiste continuera de descendre les artistes et les monarchies pour leurs goûts invétérés des « notes sans âmes ». Nous aurons alors le droit à un nouveau cours, tout en humour, sur les notes majeures (joyeuses) et mineures (tristes). C'est à mourir de rire mais tellement vrai. Avant de demander au public quels titres voudrait-il qu'il joue. Et qu'un beauf gueule : « Ton nouveau featuring avec Daft Punk » (il fallait bien qu'il y en ait qui l'a fasse). Gonzales s'exécute. Tous les téléphones enregistrent alors, ce qui s'apparentera de nouveau à un fake (à coup sûr). Il ne manque pas d'humour ce Gonzales !

Ce soir là j'ai assisté à une démonstration de talent mêlée d'humour et d'auto-dérision. Chilly Gonzales ne veut absolument pas tomber dans la banalité et innove constamment pour trouver de nouvelles sonorités. A l'image de son titre White Keys, pour lequel il s'est forcé d'utiliser uniquement les touches blanches comme son nom l'indique. Chilly Gonzales est aussi un gros produit marketing (à son inssu?) et ne s'en cache pas. Après les premières notes de Gogol, il ironisera en déclarant : « Et en plus j'me suis fait beaucoup d'argent ! (rire)». Un entertainer de grand talent.

13/04/2013

James Blake - Overgrown // Surprend nous dorénavant !


Partagé entre le sentiment d'avoir déjà entendu ça il y a deux ans. Et le sentiment que de toute façon, tout ce que touche James Blake se transforme en or. Cependant l'attente a été si longue, que je n'ai reculé devant rien quand est venue l'heure d'écouter, Overgrown, nouveau disque offert par l'artiste.


C'est désormais le deuxième opus de James Blake. Autant dire les choses, c'est une nouvelle réussite ! Surpris ? Non ! (là est bien le problème) Tout comme l'écoute de ses compositions d'ailleurs. L'effet de surprise à l'écoute de chacune de ses productions est nul. Vocalises/piano pour la grande majorité d'entres elles (toujours avec quelques sanglots dans la voix). Mon écoute s'est alors penchée sur son talent de compositeur.

Même recette, mais comment lui en vouloir ?

Dur de reprocher à un tel artiste de reproduire la recette qui a fait de son premier album un classique. Malgré tout, le désir, le plaisir et l'envie de dévorer ce nouveau bijou est intact. James Blake manie avec toujours autant de dextérité son piano. A croire que le sens de la mélodie est inné chez lui. Les productions sont léchées et le mélange des genres tout aussi bien trouvé. Le tout magistralement orchestré. RZA aux côtés de James Blake. L'association a de quoi surprendre. On crierait presque au scandale. Et pourtant ce titre fait partie des perles de Overgrown. James Blake a le don de mettre nos nerfs à rude épreuve. C'est énervant d'assister impuissant à un déferlement de perfection auditive !



Ce pouvoir de compositeur

Sur Dlm James Blake met en avant toute la pureté de ses cordes vocales sur quelques notes de piano (ça change). On s'en fout, on aime ça. Mais le plus de cet artiste réside dans son talent de composition. Tout juste le temps de se faire envouter par cette voix devenue si singulière, qu'il nous bascule dans un tout autre monde. Le rythme change et nous embarque dans la folie avec Digital Lion, et évite ce sentiment d'ennui que l'on pourrait avoir après quelques minutes (ex : Voyeur). Une force de composition de nouveau très présente et fascinante quand on la décrypte. La froideur de To The Last et sa basse ronflante nous berce comme pour Our Love Comes Back. Toujours autant d'émotion, même si certains de ses soubresauts en deviennent barbant à la longue.


Le talent de compositeur de James Blake est incontestable. Et se confirme une seconde fois grâce à Overgrown. Cette capacité à rebondir constamment et relancer un album grâce à des titres comme
Take A Fall For Me (feat.RZA) et Every Day I Ran est époustouflante et plus que convaincante. Mais plus rien ne nous surprend venant de lui (problème ?). À l'avenir James Blake devrait changer son fusil d'épaule et moins mettre en avant cette voix qu'on lui connaît déjà trop. C'est un peu comme dans un couple. Toujours entretenir la flemme... Alors, surprend-nous dorénavant !

28/03/2013

Pourquoi The 20/20 Experience ne sera pas un classique ?


Un fossé, voire un gouffre, sépare la période NSYNC de celle du mariage de Justin Timberlake et Jessica Biel. Il en va de même pour son nouvel album The 20/20 Experience et FutureSex/LoveSounds. Dur de rebondir après un succès planétaire. Le pari est lancé. Mais l'artiste, de nouveau associé à Timbaland, est-il encore en mesure de nous proposer un disque aussi grandiose que son dernier opus ? 


Justin Timberlake, grâce aux producteurs Timbaland et The Neptunes, est devenu une machine à tubes. Sont extraits de Justified, premier album solo, Rock Your Body et Cry Me A River. Le rouleau compresseur est alors lancé. Timbaland le prend sous son aile et produit l'album qui le mènera au statut du phénomène hip-hop/r'n'b, FutureSex/LoveSounds. Ce dernier opus s'avère être une mine d'or. Les titres élevés au rang de hit sont nombreux : SexyBack, My Love, What GoesAround-Comes Around, Summer Love-Set The Mood

Une comparaison inévitable

Il n'est jamais évident, après un succès planétaire, pour un artiste de produire un nouvel album à la hauteur de ce dernier. Et pour cause, sept années séparent The 20/20 Experience et FutureSex/LoveSounds. Il pensait peut-être que nous avions oublié ce qu'était cet album, or ce dernier tourne toujours autant. Et comment l'oublier ? Malheureusement ce que nous propose l'acteur/chanteur n'est pas au niveau. La seule collaboration est celle du single Suit & Tie, aux côtés de Jay-Z. Le showbiz américain aurait-il oublié le phénomène qu'il était ? Aucun autre featuring à se mettre sous la dent. Le résultat est maigre. Et pourtant c'est dire ce que les collaborations aux états-unis font vendre... mêmes si elles ne contribuent pas forcément à la qualité d'un album !

Une voix en or ne se suffit pas à elle-même

Si l'on s'en tient à FutureSex/LoveSounds, Justin Timberlake n'a pas besoin que figurent de gros noms du hip-hop u.s sur son album pour avoir du succès. L'artiste aux multiples facettes, possèdent une voix, un groove, un flow qui le caractérise très bien. Mais à écouter The 20/20 Experience, l'artiste en à trop jouer. Le résultant est mielleux et gnangnan. L'impression d'entendre un jeune artiste pré-pubère qui débarque dans le milieu. Certains tracks manquent beaucoup de rythme, sont fades et linéaires. Sans parler de la longueur des morceaux.


Un album qui n'en fini plus

L'écoute se fait longue. Et pour cause, les titres durent au bas mot entre 6 et 8 minutes. Le plus court étant That Girl et le plus long Mirrors, en concurrence direct avec l'intro Pusher Love Girl (8:04). C'est long, très long. Comme si attendre sept ans ne nous avait pas suffit, Justin Timberlake en rajoute trop, beaucoup trop. Les titres s'éternisent. Là où certaines pistes avaient du potentiel, ces dernières ont été inutilement rallongées. Tunnel Vision et Mirrors pour exemple. Le matraquage médiatique ne signifiant pas qu'un titre est un tube ! Je pense à Suit & Tie ou Mirrors. 

Malgré une qualité de production minutieuse et une voix toujours aussi vibrante, The 20/20 Experience n'est pas digne de ce que la collaboration Timberlake/Timbaland est capable de produire. Let The Groove Get In est l'unique morceau qui remet du rythme. Mais trop tard... Une expérience ratée malgré les 900.000 ventes d'albums la première semaine. Son absence des bacs y étant pour beaucoup. Une suite est prévue d'ici la fin de l'année. En espérant qu'il concrétise cet essai.

27/03/2013

Woodkid, un concept redondant et lassant !


L'âge d'or de Woodkid a enfin sonné. Sorti il y a tout juste une semaine, son premier album tant attendu a enfin vu le jour. Deux années à se languir. C'est long, très long. Alors, autant dire que le résultat avait intérêt à être au rendez-vous. Mais à trop crier au génie (fâcheuse habitude française), la déception ne pouvait qu'être plus grande.


Nous sommes tous, plus ou moins, tombés sous le charme de ce compositeur et réalisateur de talent au look atypique. Run Boy Run, Iron, et tout récemment I LoveYou. Des productions digne d'un grand artiste. Des mélodies propres, épurées et prenantes. Autre point fort de Woodkid, et non des moindres, la réalisation de ses clips vidéo. Remise au goût du jour du noir et blanc. Un art contemporain et un goût (trop ?) prononcé pour le slow-motion. C'est sûr, le domaine de l'audio-visuel n'avait jamais été dominé d'une telle main de fer depuis tant d'années.

Les prémices d'une déception

Avec un brin d'objectivité et à en croire les vidéos-clip de ses trois singles précédemment cités, Woodkid serait en perte d'inspiration (ça promet pour l'album !). Tout comme Saint-Thomas : « Je ne crois que ce que je vois ». Mais comme j'apprécie (à son juste talent) l'artiste, je ne peux me permettre de le penser. Sa diversité dans les réalisations en atteste : de Lana del Rey, en passant par Katy Perry, ou encore Moby, The Shoes et Drake. Yoann Lemoine est connu et reconnu pour son travail, alors à quoi bon penser ça ? Pourtant, quand arrive le troisième single de son album (ndlr : I Love You), avec la même réalisation et quasiment les mêmes mélodies et instrumentaux, il y a de quoi avoir peur quant à l'écoute du reste de l'album. 



La même recette pour tout un disque

L'idée que je m'étais faite précédemment ne fait que se confirmer. Les titres se ressemblent presque tous. Seuls trois ou quatre morceaux sortent du lot. Or l'album en compte tout de même treize. Un résultat insipide et décevant. Ce qui n'enlève en rien au talent de Woodkid. Malheureusement, l'impression de tourner en rond est belle est bien présente. Les huit premiers titres sont à quelques notes près identiques. Les trompettes, les xylophones, les cuillères, les tambours, l'orgue, les violons. Bref, un peu ça va. Mais quand ils sont utilisés sur une grande moitié de l'album, ça en devient redondant et fatiguant. Il suffit de poser attentivement et objectivement ses oreilles sur certaines titres. Le plus flagrant reste encore l’ouverture : The Golden Age, Run Boy Run et The Great Escape.


Quelques perles malgré tout

L'écoute de The Golden Age en devient lassante. Au point d'arrêter la lecture en cours de route en se disant que « peut-être la suite de l'album est un brin différente ». Mais il n'en est rien ! Toujours le même timbre de voix, toujours les mêmes mélodies lancinantes et soporifiques (ex : Shadows). Cependant la qualité est au rendez-vous. Ne boudons pas notre plaisir non plus. Ne crachons pas dans la soupe. Ghost Lights, Where I live sont dans le même style auquel Woodkid nous a habitué, mais possèdent un petit plus que je ne saurais expliquer. Coup de cœur spécial pour Conquest of Spaces et The Other Side qui vous prennent littéralement au tripes et vous emportent dans le cosmos. Une fin d'album qui vient relever le niveau. Il aura fallu tout de même attendre neuf voire dix titres. Dur !

Woodkid se spécialiserait dans les bandes originales de film, ne m'étonnerait qu'à moitié. Cet album en est la preuve parfaite. C'est tout sauf un « album » à proprement parlé. Ses capacités et ses éclairs de génie peuvent surement le pousser à réaliser désormais d'autres choses toutes aussi grandioses que furent ses premiers titres. Son style contemporain-slow-motion-black&white-orchestral a été suffisamment utilisé. En espérant qu'il tourne désormais la page Golden Age.

28/01/2013

Jukebox Champions le 1er février 2013 à Marseille

Fade est dj/producteur dans le groupe ASM (A State of Mind), il a collaboré avec de grands noms tels que Wax Tailor, Dj Vadim ou Cornell Campbell. Blanka est un des beatmakers de La Fine Equipe (La Boulangerie 1&2) et grâce à son studio de mastering Kasablanka à Paris, il a déjà masterisé plus d’une centaine d’albums.

A deux, ils présentent un projet inédit, JUKEBOX CHAMPIONS! Mélange de funk, hip hop, trip hop, soul et turntablism. Le duo crée un live unique. Entourés d’échantillonneurs MPC, de platines et de nombreux « jouets », ils ne sont pas dissimulés derrière des ordis, mais s’amusent d’un jeu scénique avec le public sur fond de vidéo interactive!

Leur tournée européenne a commencé en novembre 2012, il était temps qu’ils débarquent dans la cité phocéenne ! Cerise sur le gâteau, ils seront accompagnés d’ASM (A State of Mind) !






Ouverture des portes à 20h
HUGO KANT - Dj set à 21 h
JUKEBOX CHAMPIONS + special guests ASM - 23h
11€-13€