Marseille, proclamée Capitale
européenne de la culture 2013 (MP.2013),
a livré un avant-goût de l'évènement ce weekend (NDLR : 28,
29, 30 Juin & 1er Juillet 2012), avec le très prometteur
festival Rock Island dans l'enceinte du Fort d'Entrecasteaux. Une
première édition pour la citée phocéenne auréolée d'une
programmation digne des plus grands festivals de musique électronique
(ou presque du moins). L'évènement quant à lui, n'a pas tenu
toutes ses promesses.
LES TOPS
- Un site unique et inexploité
S'il y a bien une chose que l'on ne
peut reprocher au festival, c'est bien son lieu de rendez-vous. Un
festival de musique électronique au sein d'un fort historique est
tout ce qu'il y a d'atypique. Reconnaissons le. Au sein même de la
ville et surplombant le Vieux port, le cadre évènementiel est tout
simplement sublime et unique. Une fois dans l'entre, la vue
panoramique est à couper le souffle. Marseille illuminée s'offre
alors aux festivaliers mais aussi et avant tout aux artistes sur
scène.
- L'organisation
Sans organisation, pas de festival.
Rendre hommage à toutes celles et ceux qui ont contribué de près
ou de loin à Rock Island va de soi. Près de 3000 personnes ont été
comptabilisées chaque soir. Outre le carton plein, chaque recoin du
fort regorgeait de stand Redbull avec bar et sandwicherie voire même
un pizzaiolo. L'organisation a repensé de A à Z chaque recoin du
fort pour faire en sorte que de part et d'autre de celui-ci les
festivaliers puissent profiter du son qui leur été proposé. Seul
regret, manquaient à l'appel des écrans.
- La programmation
Pour une première édition, il faut
avouer que la programmation a été plus qu'alléchante. Des
pointures à l'image de Laurent Garnier, Gesaffeltein & Brodinski
mais aussi Digitalism et Yuksek. Ainsi que d'autres grands noms comme
Cassius, Nneka, Pony Pony Run Run. Quel plaisir de voir de tels
artistes dans la citée phocéenne dans un tel domaine. Hâte de
connaître ceux de la seconde édition.
LES FLOPS
- Le « dit » dance-floor
L'un des gros reproches, et pour
l'avoir entendu pas mal de fois, est sans conteste la piste de danse.
Comme une impression d'avoir été floué. En effet quelle surprise
de voir que cette dernière était en pente. Environ 1000 à 1500
festivaliers, grand maximum, ont eu la possibilité d'être au niveau
de la scène. Pour les autres, en contre bas (sans visu) il fallait
se contenter du son.Tout comme les autres personnes présentes dans tout le fort.
- Eco responsable ?
En n'en pas douter, le festival Rock
Island l'est ! L'onglet sur le site officiel de l'évènement le
prouve. Or, force est de constater que le désastre écologique était
bel et bien présent. Des bouteilles de vin, de bière etc. ont envahi
chaque soir les pavés et les zones d'herbe. Sans parler des cartons
de pizza. Des poubelles n'auraient pas été de trop.
- Comme un air de boîte de nuit
Un coin V.I.P dans un festival ? En
effet, aussi étonnant que cela puisse paraître il y en avait bien
un. Une première pour ma part. Mais l'image de la
boîte de nuit ne s'arrête pas là. Le prix des consommations.
Exorbitants selon certain(e)s. Et ça se comprend. 3€/33cl la
bouteille d'eau, 25€ la bouteille de rosé, 5€/25cl de
bière ou encore 4€ la RedBull... Bref, heureusement que cette
dernière nous a donné des ailes pour profiter des performances des
artistes parce que le porte-monnaie s'en rappelle encore.
Hormis ces quelques petits couacs, le
festival reste innovateur en la matière et unique en son genre sur
la côte. Tout cela ne remet pas en cause la qualité de la
programmation et de l'organisation de Rock Island. Le réel problème
réside dans l'agencement de la scène et surtout l'espace insuffisant pour
le public afin de profiter pleinement de l'évènement. Mais une
question se pose, à savoir si le reste du domaine est classé au
patrimoine historique. Auquel cas, le problème est tout autre.