29/10/2013

Sumofestival 2013, encore une victoire de Panda !


Ce weekend du 25 et 26 octobre 2013 s'est tenu la seconde édition du Sumofestival au Zenith Omega de Toulon. SUMOrock le vendredi et SUMOtronik le samedi. Deux soirées diamétralement opposées, histoire de plaire au plus grand nombre d'entre vous. Faire bouger Toulon, c'est aussi ça, la passion des associations No/id et Tandem, organisatrices du festival.


SUMOrock – 25/10 : Boys in Stilettos // BRNS // Hyphen Hyphen // Anoraak (live band)

Du sang neuf pour cette soirée placée sous le signe du rock/indie. C'est aussi ça l'ambition de ses associations. Faire découvrir de nouveaux talents. Comme BRNS (prononcé Brains). Quatre Belges débordant d'énergie qui ont su l'instant d'un live retourner la salle. Cette débauche d'énergie et de folie est intense. Une complicité telle entre le groupe qu'il réussit à nous transmettre ses émotions. Comme une impression d'entrer en fusion avec eux. Une alchimie parfaite, pour un live mémorable. Un groupe pétri de talent, d'audace et de sincérité scénique. (EP 'Wounded' à écouter ici) (Vidéo du live à voir ici)

À l’instar de ses ainés, Hyphen Hyphen. Groupe incontournable du sud de la France. Peinturés sur tout le corps et complètement déjanté. Pour lequel nous avons assisté au dernier live de la tournée. Le groupe s'est véritablement donné corps et âme pour cette dernière. Le quatuor (encore) aura du mal a quitter la scène et répondra aux multiples demandes du public. " Une autre / Une autre ... ". Avant de jouer un titre en exclusivité, prochainement sur un nouvel EP. (Vidéo du live à voir ici)

On regrettera le live d'Anoraak beaucoup trop lancinant et mou du g'noux. Dans le genre pop acidulée pour midinettes c'est parfait. Mais passer après trois groupes aux tonalités rock, il faut les avoir bien accrochées ! Malheureusement les rares moments endiablés du live n'étaient pas à la hauteur. Triste constat, la salle se vide à vue d'oeil.

Contrairement à Boys in Stilettos, groupe 100% féminin local. Alors oui elles sont belles et rock'n'roll, mais pas seulement. Elles produisent un rock un tant soit peu psyché succulent (genre new wave) et savent faire le show. En profitent pour foutre par la même occasion, une (grosse) claque à tous les machos ! Et ça, on aime !


SUMOtronik – 26/10 : Sebastian // Dusty Kid // Stephan Bodzin // Riton // Para One // Grems // Maniacx // Belzebass // Son Of Kick & Mc Mager // Specimen A …

Il est à peine 21h, que le parvis du Zenith Omega est noir de monde. Les portes s'ouvrent et c'est une marrée humaine qui déferle dans les salles. Les murs du Zenith commencent déjà à trembler grâce, ou à cause des basses que balance Riton. C'est dire ce que le son promet d'être bon quand les nappes techno et progressive des autres artistes vont être distillées. Pendant c'temps là, Maniacx se produit sur la scène de l'Omega. Une scène fleurie. Un buisson, une barrière et même un BMX. La MPC posée sur le guidon, l'un des membres se baladera sur scène avec, tout en jouant. L'esprit Maniacx dans toute sa splendeur. Délurés, décalés, rock'n'roll et hip-hop à souhait. Le public est en transe et reprend tous les refrains du groupe. Le trio est aux anges ! (Vidéo du live à voir ici)

Juste le temps pour moi de filer au Zenith histoire de revoir (non sans un immense plaisir) Para One en live. Un maître en la matière qu'il fallait voir et entendre surtout. L'art de manier avec dextérité les sons. Et surtout de les enchaîner avec subtilité et précision. La carrière du dj/producteur est éclectique, ce qui s'en ressent dans ses lives. Entre électronique et hip-hop, le mélange est délicieux. Ne tombant pas dans la facilité à l'image de son successeur. J'ai nommé l'impassible sebastiAn. Si vous connaissiez les artistes du label EdBanger (entre autres), vous aviez déjà tout entendu. Vous pouviez passer votre chemin. Cependant, le personnage est très intéressant (encore faut-il réussir à lui décrocher deux mots, quand ce n'est pas un sourire). J'vous mets au défi !

Les incontournables & inratables

Tout ça pour dire qu'il fallait être à ce moment-là précis, devant Grems ! Le mec ne vient jamais seul, et s'est ramené ce soir-là avec Entek, MC Marger et Blackkenpouperz aux platines. Son of Kick (de la famille Usle aussi) lui succédant, en a profité pour partager la scène avec lui. Héritant même d'un micro histoire de pousser la chansonnette (pour le plus grand plaisir de Grems). Un live de ouf, pour un anniversaire de ouf (Grems soufflait ses … bougies – il ne les fait pas !). Le public est en ébullition et en apnée pendant tout le show. Le crew improvisera près d'une vingtaine de minutes. Démentiel et bon enfant. Quel plaisir ! L'ambiance ne baissera pas d'intensité, puisque (comme dit précédemment) Son of Kick et le MC Marger (nouvelle bombe à retardement anglaise) ont succédé à Miki. Le dubstep raisonnera jusque dans le hall du Zenith. Ce qui aura le don de ramasser encore plus de monde.


Cependant, comme vous devez vous en douter, il m'est impossible de voir tous les artistes. Je fais donc des choix, comme tout bon festivalier qui se respecte. Et me dirige vers Dusty Kid, le rital de la tech / house. Le public ne s'y trompe pas et s'est amassé encore plus qu'avant, dans le Zenith. « Même l'édition précédente, nous n'avions jamais vu ça ». Parole d'organisateur ! La foule est dense et frétille à chaque montée. Et quand le beat explose, une vague humaine se met en mouvement à l'image d'une mer déchaînée. Ce fut beau à voir. Il faut dire que le choix musical du platiniste n'avait pas de quoi nous laisser indifférents. La qualité made in italy est solide parfois !

La soirée touche à sa fin. La grosse artillerie est de sortie. Stephan Bodzin a ramené de son Allemagne natale de la bonne techno bien crade. Il est aux alentours de 2h30 du mat' et le Zenith est quasiment aussi plein que lors des lives de sebastiAn et Dusty Kid. Nous avons le droit à un public de connaisseurs ce soir-là. Mais la techno binaire deutch aura raison de moi. Beaucoup trop linaire et monotone. Ce qui en soit, n'enlèves-en rien au talent de Bodzin. Connaissant un minimum le personnage et ses prods, je savais à quoi m'attendre. Mais comme dirait l'autre, les goûts et les couleurs...


Innovation & audace

A noter aussi, ce concept innovant et surprenant : la silent nativ disco. Troisième salle, après le Zenith et l'Omega. Mais non des moindres. Puisque le principe étant de ne rentrer dans la salle, uniquement muni d'un casque audio. Comme si l'envie des protagonistes derrière les platines (Electrobe2chambre, Cheezecake...), était de mieux faire entendre leur musique. Histoire que le public apprécie à sa juste valeur ce qu'ils produisent et mixent. Un concept innovant, mais pour le moins... étrange. Quand tu ne connais pas l'délire, tu peux vite passer pour un autiste ! Mais bravo pour l'idée et l'audace de proposer ça lors d'un festival.

Il est quatre heures du mat' ou cinq heures (heure d'été). Deuxième édition, et toujours ce changement d'heure qui intervient. Et toujours les mêmes commentaires à ce sujet : « ça finit trop tôt », « ça doit bien les arranger » etc. N'en déplaise à ces gens. Le SUMOfestival a tenu toutes ses promesses, comme tous les artistes présents ces soirs-là.

Sans oublier évidemment, les stands du market-place dans le hall, le coin pour chiller (ou décuver, au choix !) avec les potes et le tapis pour les combats de sumo. Vous aussi, qui avez joué le jeu à fond avec les déguisements et les masques d'animaux. Les rugissements se sont fait entendre jusque très tard dans la nuit.

A l'année prochaine, pour la 3ème édition à coup sûr !


Plus de vidéos ici

20/10/2013

Le SumoFestival lâche à nouveau les bêtes dans Toulon !


Le SumoFestival, est l'évènement à ne pas râter si tu habites dans le sud de la France. Le festival se déroule les 25 et 26 octobre 2013 au Zenith de Toulon. Il ne te reste plus que quelques jours pour choper ta place ! Fais vite ! Tu pourrais le regretter !


Fort de sa première édition, les associations Tandem et No/id ont décidé d'en faire sa seconde édition. Mais cette fois-ci sur deux jours. Rock, pop, indie le vendredi. Electro, techno, hip-hop, dubstep le samedi. Les artistes ? Dusty Kid, Stephan Bodzin, Specimen A, Sebastian, Para One (live), Riton, Grems, Son of Kick, Anoraak (live band), Hyphen Hyphen, BRNS, Maniacx... Pas convaincu ? Matte le teaser ci-après !


L'évènement se déroulera dans trois salles. Tu pourras également chiller avec tes potes. Traîner dans les allées du Market Place ou encore profiter de l'Art Zone. Animations et live video projection, performances. Tout a été étudié pour toi, petit scarabée !

N'oublie pas ton masque et ta prévente ! Tu peux les choper à la Gallerie No/id ou chez Tandem. Ou si tu ne veux pas bouger, sur Digitick. A Toulon aussi, ça bouge. A toi de faire en sorte que ces évènements (près de chez toi) perdurent ! On compte sur toi ! Viens rugir de plaisir avec les autres animaux (qui ont déjà leur place !).


> Plus d'info sur le site SumoFestival
> Inscris toi sur la page FB de l'event et fais connaissance avec d'autres animaux
> Achète ta place ici

16/10/2013

Mondkopf dans sa noirceur la plus pure !

Seconde Nature a ouvert sa saison 2013/2014 de fort belle manière ce samedi 12 octobre 2013 à Aix en Provence. Au programme de cette première soirée du festival Chroniques des mondes possibles : Mondkopf (live & dj) et Low Jack (live). Deux terreurs issues du label InParadisum.

Un live étrange

Je ferais l'impasse sur le live de Mondkopf & Trafik. Peut-être ai-je oublié de prendre une dose avant de le vivre ! Qui sait ? Toujours est-il que je n'y pas trouvé grand intérêt. Un grand écran avec des pixels se baladant et formant une Eclipse (titre du live). C'est beau, c'est artistique. Mais rien de transcendant non plus ! Quant au son : lent et du mal a transporter le public, qui réclamait à son tour plus de rythme. Décevant !

Retour aux années 90

Même en sachant à quoi m'attendre de sa part, Mondkopf m'a fait passer un sale quart d'heure américain. Je suis étonné de voir que l'artiste est plus sage sur disque que derrière les platines. Peut-être l'atmosphère moite et lugubre des salles lui donne l'envie d'en rajouter ? Derrière son visage d'ange Mondkopf nous renvoie brutalement à nos années 90. Un son typiquement sortit des raves. Des kilos watts en moins. Le son est crasseux, lourd, pesant. Ça prend aux tripes et ne cesse de faire bouger mes jambes. Ma tête, elle, est au bord de l'explosion. Ce syndrome sadomasochiste que l'on connaît tous. "C'est tellement bon, que j'y reste !"

Assister à un live de Mondkopf (et Low Jack), c'est un peu comme un voyage en enfer. Le connaître et l'aimer sur disque est une chose. Le vivre en est une autre. Mondkopf produit une musique noire. La nuit réveille quant à elle, les démons qui sommeillent en lui.

Darkside, un projet nommé désir

 Faire naître le désir chez l'auditeur. Une évidence pour Nicolas Jaar et Dave Harrington aka Darkside. Leur premier album Psychic (sortie le 8/10/13) est une ode au désir charnel et au plaisir éternel.

Combiner un prodige des platines et un multi-instrumentiste n'a, jusque là, rien d’extraordinaire. Laissez donc faire le talent de ces deux Artistes. L'expression "prendre son pied" prendra alors tout son sens. Darkside aura raison de vous. Un viol auditif irrésistible. Il ne fallait pas les chercher !

On vous avait pourtant prévu. Nicolas Jaar n'est pas né de la dernière pluie. Et encore moins Dave Harrington. Tous deux ont un lourd passé. Généralement, le passage à l'acte est souvent source de récidive pour ces deux lascars (Cf : Maxis, LP...). Psychic est ténébreux mais bougrement jouissif. Tout le paradoxe de la bonne musique.

Les influences psychédéliques et rock de l'un, s’entrelacent avec volupté à celles de l'autre. Le ronronnement de la basse est délicieux. Des bruitages et une voix vous murmurent à l'oreille au travers d'une ambiance sombre et feutrée. Non, il est impossible d'y résister.

"Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder", disait Oscar Wilde. Alors laissez-vous faire. Laissez le désir monter en vous. Et si viol il y a, Nicolas Jaar et Dave Harrington plaideront en votre défense. Promis !

12/10/2013

Arctic Monkeys, la sagesse a du bon aussi !

A.M. Pour Arctic Monkeys. Les minots de Sheffield ont, comme qui dirait, tourné la page de leur flurorescent adolescence. Sobrement intitulé (et imagé), ce nouvel album tient toute ses promesses.

Fini les titres à rallonge. Fini les covers délirantes. Fini le rock fougueux tout court. Les membres de Arctic Monkeys sont désormais passé à autre chose. Toujours avec la british touch, tel qu'on les a connu. Mais plus accès sur les instruments, les mélodies. Et surtout la voix d'Alex Turner, qui prend (enfin) toute sa valeur dans ce nouvel album.

Fougue que l'on retrouve toujours dans certains titres à l'image de R U Mine, mais qui contraste à merveille avec les autres tracks, nous ramenant aux racines du groupe. On ne va pas faire la fine bouche non plus car le rendu est irrésistible.

Ô joie que de retrouver les Arctic Monkeys au sommet de leur art. A.M est plus travaillé. Les tracks minutieusement polis. Les instruments plus distincts. Et les mélodies envoutantes à l'image de Mad Sounds qui nous fait découvrir une toute autre facette du groupe. Sans oublier cette voix suave d'Alex Turner que l'on apprivoise (un peu plus) au fil des tracks (I wanna be yours). Un plaisir auditif dont on ne se laisserait pour rien au monde.

Arctic Monkeys a évolué. Plus sobre (cover et titre de l'album). Plus posé. Un changement notoire. Qui a de quoi surprendre quand on a connu les premières années du groupe. Mais dieu que c'est bon ! Le groupe a su évoluer, surprendre et ne pas tomber dans la facilité. 
 

11/10/2013

The Strypes, la furie et la fougue !

Bon, qu'on se le dise. C'est LE groupe de rock (rythm & blues) de la rentrée (déjà bien entamée). Oubliez à tout jamais la légende irlandaise U2. Et pensez plutôt The Strypes, la prochaine fois que l'on vous demande un grand groupe de rock irlandais !

Une moyenne d'âge de 16-18 ans, les quatre membres du groupe donnent déjà du fil à retordre aux grands de ce monde. Tremblez vieux briscards du rock ! The Strypes crèvent déjà l'écran. Leur recette ? Du rock, du rythm & blues ! Du vrai.

The Strypes redonne une seconde vie au ryhtm & blues. Pas vraiment grand chose à se mettre sous la dent ces dernières années. Plus rien d’innovateur. De percutant. D’audacieux. De fougueux tout simplement. Sans vraiment de barrière et de retenue. The Strypes frappe un grand coup dans la fourmilière rock. Ils donnent tout ce qu'ils ont dans les tripes. Dans les mains aussi et surtout dans la voix pour ce premier album intitulé Snapshot. Cocktail détonnant !

La qualité de cet album excelle. Une maîtrise bluffante. Une vivacité débordante. D'autant plus troublant quand on sait que l'âge moyen ne dépasse pas 18 ans. Et pourtant The Strypes a déjà tout d'un grand groupe. Si jeunes et déjà indispensables. Un album qui va faire couler beaucoup d'encre. Le meilleur moyen, reste encore de l'écouter. Les papys du rock n'ont qu'à bien s'tenir ! La relève est toute trouvée.