09/04/2014

L'expérience Kraftwerk 3D


Krafwerk se produisait deux fois de suite (18h30 & 22h15) ce dimanche 30 mars 2014 au Metropolis de Montréal. Dix-huit heures trente pétantes, les lumières s'éteignent. Lunettes 3D fixées sur le nez. Le quatuor entre en scène. Chacun derrière son pupitre. L'écran géant s'allume. Silence, ça tourne !

A l'instar d'une projection de film dans une salle de cinéma, chacun est focus sur l'écran. Et pas un mot dans la salle. Les chuchotements se font presque entendre. Seuls les applaudissements et les tapotements des mains auront raison du silence de cathédrale. Quand les pionniers de la musique électronique jouent, on écoute ! Et surtout on regarde le spectacle 3D projeté sur le grand écran.

Une 3D bien dosée

La 3D portée à l'écran est minimaliste. Nous sommes tout de même dans un concert de musique binaire. S'attendre donc à un « film » en IMAX relèverait de la bêtise. Il y aura eu donc de l'animation dans nos lunettes justement dosée. Pour chaque track joué, les membres de Krafwerk ont projeté un mini-clip revisité.

A chaque bouffée d'animation dans la face, le public s'extasie. Des « Woww » toujours plus intense. Une évolution progressive dans la projection des vidéos. Plus le concert avancait, plus le public en avait pour son argent. We are the robots a fait étendre les bras de ses dit « robots » en pleine figure quand se ne sont pas les chiffres numériques teintés de vert sur le très célèbre Numbers. Toujours avec la voix robotique du leader énonçant les numéros dans toutes les langues. Comme sur beaucoup d'autres tracks sur lesquels il interviendra.

Back in seventies

Sommet de l'art quant le quatuor allemand entame Space Lab. Comme une impression de monter à bord d'un vaisseau spatiale. Les soucoupes volantes nous explosent en plein dans les rétines tout en frôlant la terre. Retour sur terre d'ailleurs peu de temps après avec un passage sur le Tour de France. Une mise en image et vidéos assez épatante. Autobahn fera monter le public au volant d'une voiture et parcourra tout le long du track des kilomètres d'asphalte brulante tellement le passage est long. Le seul d'ailleurs. Trans Europe Express rappellera les débuts de Krafwerk. Le public acclamera le groupe dès les premières notes entamées.


Les quatre robots qui composent le légendaire groupe Krafwerk sont imperturbables. Seuls leurs bras et leurs jambes bougent. Sans oublier les couleurs de leurs combinaisons rayées et les arrêtes de leurs pupitres qui changent constamment. La prestation est unique et minimaliste. A l'image du groupe et de sa musique binaire. Les pionniers de l'électronique n'ont surement pas dit leur dernier mot ce soir-là. Même si leur musique n'a pas changé, ils ont réussi un coup de force en l'animant.