09/04/2011

Le retour en grâce des Foo Fighters marqué par la sortie de 'Wasting Light'

Le 5 avril dernier, la planète entière (ou du moins ceux qui s'en rappelait) rendait hommage à Kurt Cobain disparu 17 ans auparavant. Oui, le 05 avril 1994 le chanteur emblématique du groupe Nirvana nous quittait. Une question alors se posait. Ou plutôt plusieurs, mais une en particulier : quelles pouvaient être les perspectives d'avenir pour les autres membres du groupe ? Parmi eux : Dave Grohl, batteur à l'époque du groupe.

Batteur émérite au sein de Nirvana, mais aussi guitariste à ses heures perdues (il doit en avoir un paquet le bougre), Dave Grohl monte son propre groupe en 1994 : Foo Fighters.

Depuis cette date fatidique, beaucoup de chemin a été parcouru. Le groupe n'a pas chômé et sort le 12 avril prochain son 7ème album studio intitulé 'Wasting Light' (en écoute intégrale ici). La sortie de ce nouvel opus est un évènement en soit. Il marque un retour de la formation initiale du groupe. Pat Smear, guitariste fait son come-back, mais aussi Krist Novoselic (ex-bassite) fait une apparition sur le disque. Mais pas seulement puisque 'Wasting Light' est produit avant tout par Butch Vig. L'homme qui a produit le mythique album 'Nevermind' de Nirvana.

Le bouton 'play' n'a toujours pas été enclenché, mais le fait de savoir toute cette programmation, l'album s'annonce d'ores et déjà très alléchant. Plus une minute à perdre … mes doigts brulent d'impatience !

Restés sur notre fin avec leur dernier album 'Echoes, Silence, Patience & Grace' (2007) , les Foo Fighters nous offre là un retour aux sources avec ce rock qui les caractérise tant.Tout le monde sait que réussir l'entrée en matière d'un album n'est pas chose facile. Pour la bande à Dave Grohl visiblement ce n'est pas un problème. Elle en est digne de ce nom avec 'Bridge Burning'. Agressif, entraînant et entêtant cette première track sonne comme un hymne et sera à coup sur reprise lors des prochains shows à venir. Les Foo Fighters sont de retour dans le paysage du rock qu'on se le dise !

'Rope' s'offre à nous. Premier single apparu, et premières retissances. Mais placé au sein de l'album, il en est tout autre chose. Un solo bien placé et le break de batterie est tout simplement énorme. 'Dear Rosemary', qui pour moi fait parti des pistes phare de ce nouvel album est une merveille de ce que le rock peut nous offrir aujourd'hui. Je mettrais un bémols à 'White Limo', trop 'hargneux' qui n'ayons pas peur des mots, ne trouve pas sa place au sein de l'album. Il marque une cassure trop importante dans la continuité de l'album.

Place à l'entraînante 'Arlendria'. Toujours ces mélodies et ces guitares qui caractérisent tant le groupe, et un refrain chantant. 'Back & Forth' et 'Matter of Time' sont quant à elles 'popifiées' avec de grosses parties de guitares. Familières, mais tellement évidentes à l'image de ce groupe, marquant un peu plus leur emprunte indélébile sur la musique de ces 15 dernières années.

Mais Foo Fighters c'est aussi de l'émotion au travers de mélodies toujours plus accrocheuses. 'Wasting Light' touche à sa fin. 'I should have known' nous fait penser à un bon vieux rock des années 70, une balade dans le style des Led Zeppelin. La voix de Dave Grohl nous porte si loin que l'on s'y perdrait. Une ligne de basse tellement saturée que l'on en perdrait l'ouïe. Dave Grohl émeut ! L'album se termine sur l'excellente piste intitulée 'Walk'. Une mélodie rythmée par une guitare endiablée et une batterie qui ne cesse de nous taper sur le système comme pour nous marquer à vie de ce nouvel album.

Les Foo Fighters sont toujours lumineux et n'ont rien perdu de leur génie, qu'on se le dise. Ce retour aux sources d'environ 55 min, nous a fait un bien fou et pour rien au monde nous voudrions voir se groupe s'éteindre comme l'atteste Dave Grohl dans ses dernières paroles 'I never wanna die'.