04/08/2012

Midi Festival : le vivre pour le croire

Une date à retenir cet été ? Celle du Midi Festival 2012. Le festival français par excellence. Une référence pour tous les amateurs de musique avant-gardiste. L'un des rares festivals, encore une fois, à oser programmer des artistes pas encore sous les feux des projecteurs. Et que grand bien lui fasse. Fort de ses deux têtes d'affiches, Bon Iver et SBTRKT, le Midi Festival a une nouvelle fois de plus cartonné.


Lancement des hostilités le vendredi 27 juillet. Et de quelle manière ! Le duo Zombie Zombie, remixé récemment par l'étoile montante de la techno française Gesaffelstein, a littéralement envouté le public. Pas de chichi. Juste des synthés et une batterie pour la rythmique. Mais les instruments ne font pas tout. La folie des deux comparses s'est propagée à la vitesse d'une "Rocket n° 9". Des mélodies lancinantes, prenantes. Tout partait d'une bon sentiment. Tout était paisible avant l'arrivée de la grosse artillerie et les crises d'hystérie du batteur.

No Ceremony///, le vent frais venu de Manchester apaisera les ardeurs de certains festivaliers. Une voix venue d'ailleurs (d'outre manche en fait) qui glacera un temps soit peu le public. Les mélodies sont là. Du moins la sono. Peu être un peu trop même. Mais l'enthousiasme ne se lit pas forcément sur les visages. Le ryhtme est rompu. La qualité artistique est belle et bien présente mais n'enchante pas vraiment.

Heureusement, la tornade Willy Moon est arrivée. Monté sur ressort l'artiste n'a fait qu'une bouchée de son live. Seulement 25 minutes. Juste le temps de réaliser qu'un artiste talentueux venait de se produire sur la scène du Midi Festival, et le show était déjà terminé. Décoiffant, sauf pour lui. Gominé à mort et tiré à quatre épingles. Willy Moon a joué le show-man jusqu'au bout. Et il avait de quoi. Un rockabily décapant et énergisant. Et transpirant (c'est le cas de le dire) le talent.

Pour clore cette (merveilleuse) première soirée, c'était sans compter sur le phénomène SBTRKT. Le duo s'est fait attendre et même sifflé par quelques jeunes écervelés. Bref, ce live de près d'une heure voire plus, valait son pesant d'or. Penser le contraire, résulterait de la folie pure. Le duo a su nous emporter dans un autre monde, qu'est le leur. De bonnes vibes, un flow de Sampha énorme et une énergie dégagée parfaite. Les jeux de lumières ont beaucoup contribué à l'ambiance feutrée. On retiendra les excellents "Hold On" et le remix interminable de "Wilfire". Parti dans une transe diabolique et psychédélique. On en redemande.