L'âge d'or de Woodkid a
enfin sonné. Sorti il y a tout juste une semaine, son premier album
tant attendu a enfin vu le jour. Deux années à se languir. C'est
long, très long. Alors, autant dire que le résultat avait intérêt
à être au rendez-vous. Mais à trop crier au génie (fâcheuse
habitude française), la déception ne pouvait qu'être plus grande.
Nous sommes tous, plus ou moins, tombés sous le charme de ce compositeur et réalisateur de talent au look atypique. Run Boy Run, Iron, et tout récemment I LoveYou. Des productions digne d'un grand artiste. Des mélodies propres, épurées et prenantes. Autre point fort de Woodkid, et non des moindres, la réalisation de ses clips vidéo. Remise au goût du jour du noir et blanc. Un art contemporain et un goût (trop ?) prononcé pour le slow-motion. C'est sûr, le domaine de l'audio-visuel n'avait jamais été dominé d'une telle main de fer depuis tant d'années.
Nous sommes tous, plus ou moins, tombés sous le charme de ce compositeur et réalisateur de talent au look atypique. Run Boy Run, Iron, et tout récemment I LoveYou. Des productions digne d'un grand artiste. Des mélodies propres, épurées et prenantes. Autre point fort de Woodkid, et non des moindres, la réalisation de ses clips vidéo. Remise au goût du jour du noir et blanc. Un art contemporain et un goût (trop ?) prononcé pour le slow-motion. C'est sûr, le domaine de l'audio-visuel n'avait jamais été dominé d'une telle main de fer depuis tant d'années.
Les prémices d'une
déception
Avec un brin d'objectivité et à en croire les
vidéos-clip de ses trois singles précédemment cités, Woodkid
serait en perte d'inspiration (ça promet pour l'album !). Tout
comme Saint-Thomas : « Je ne crois que ce que je vois ».
Mais comme j'apprécie (à son juste talent) l'artiste, je ne peux me
permettre de le penser. Sa diversité dans les réalisations en
atteste : de Lana del Rey, en passant par Katy Perry, ou encore
Moby, The Shoes et Drake. Yoann Lemoine est connu et reconnu pour son
travail, alors à quoi bon penser ça ? Pourtant, quand arrive
le troisième single de son album (ndlr : I Love You), avec la
même réalisation et quasiment les mêmes mélodies et
instrumentaux, il y a de quoi avoir peur quant à l'écoute du reste
de l'album.
La même recette pour tout un disque
La même recette pour tout un disque
L'idée que je m'étais
faite précédemment ne fait que se confirmer. Les titres se
ressemblent presque tous. Seuls trois ou quatre morceaux sortent du
lot. Or l'album en compte tout de même treize. Un résultat insipide
et décevant. Ce qui n'enlève en rien au talent de Woodkid.
Malheureusement, l'impression de tourner en rond est belle est bien
présente. Les huit premiers titres sont à quelques notes près
identiques. Les trompettes, les xylophones, les cuillères, les
tambours, l'orgue, les violons. Bref, un peu ça va. Mais quand ils
sont utilisés sur une grande moitié de l'album, ça en devient
redondant et fatiguant. Il suffit de poser attentivement et
objectivement ses oreilles sur certaines titres. Le plus flagrant
reste encore l’ouverture : The Golden Age, Run Boy Run et The Great Escape.
Quelques perles malgré
tout
L'écoute de The Golden
Age en devient lassante. Au point d'arrêter la lecture en cours de
route en se disant que « peut-être la suite de l'album est un
brin différente ». Mais il n'en est rien ! Toujours le
même timbre de voix, toujours les mêmes mélodies lancinantes et
soporifiques (ex : Shadows). Cependant la qualité est au
rendez-vous. Ne boudons pas notre plaisir non plus. Ne crachons pas
dans la soupe. Ghost Lights, Where I live sont dans le même style auquel Woodkid nous a habitué, mais
possèdent un petit plus que je ne saurais expliquer. Coup de cœur
spécial pour Conquest of Spaces et The Other Side qui vous prennent
littéralement au tripes et vous emportent dans le cosmos. Une fin
d'album qui vient relever le niveau. Il aura fallu tout de même
attendre neuf voire dix titres. Dur !
Woodkid se spécialiserait
dans les bandes originales de film, ne m'étonnerait qu'à moitié.
Cet album en est la preuve parfaite. C'est tout sauf un « album »
à proprement parlé. Ses capacités et ses éclairs de génie
peuvent surement le pousser à réaliser désormais d'autres choses
toutes aussi grandioses que furent ses premiers titres. Son style
contemporain-slow-motion-black&white-orchestral a été
suffisamment utilisé. En espérant qu'il tourne désormais la page Golden Age.