Le trio britannique a clôturé, ce
mercredi 26 Juin 2013, sa tournée française à Nice (Stade Charles
Hermann). C'est donc en toute logique que je devais y assister. Et
« sur place », non « à emporter ». Mais
selon les évènements, il se pourrait bien que la seconde option ait
pris le dessus. Ça n'a pas loupé ! Une soirée express, comme
rarement j'en ai vécu !
Une (auto)route sans fin
En provenance de Toulon, il ne me
fallait qu'une heure et demie pour atteindre les portes du stade
Charles Hermann. Dans le pire des cas, l'entrée de Nice. Parti à
17h, autant dire que j'étais suffisamment dans les temps pour voir
la première partie. Sauf que ce jour là, le sort en avait décidé
autrement. J'allais vivre un véritable calvaire.
A mi-chemin, l'enfer s'affiche sur un
des panneaux autoroutiers. Celui sous lequel vous passez sans lire
attentivement ce qu'il y a d'inscrit. J'ai alors de suite lever les
yeux, histoire de savoir ce que le réseau escota allait encore bien
pouvoir m'annoncer. « 27 km de bouchon ». Pour le coup
j'ai cru à un bug. Mais quand j'ai vu la marrée noire de bagnole
se présenter à moi... j'étais fixé sur mon sort !
Les joies du « cul à cul »
« Prendre son mal en patience »,
« On ne peut rien faire d'autre » etc... On sort les
grandes phrases. Mais rien à faire. Le soleil cogne toujours autant.
Alors on ouvre les fenêtres. On tourne la ventilo à fond (unique
solution quand on a pas la clim'). Et on attend... Tout en jouant des
pédales. Et plus ça va, plus les mètres se font petits. Tu
commences à connaître tes voisins de galère. Entendre la musique
du kéké à la bagnole tunée et vitres fumées. Les mioches te
regardent avec insistance. Nul doute. Je suis bien dans les
bouchons. Et putain que j'en chie.
Signe que l'horloge tourne (à grande
vitesse), le soleil se couche et je me vois obligé d'allumer mes
phares. Déjà quatre heures et demi de cul à cul (je vous laisse
faire le calcul). Les crampes se font sentir. Les fourmis dans les
pieds aussi. Il est grand temps que j'arrive à destination. Mais
c'est sans compter sur le fait qu'il me faille chercher une place. Et
va chercher une place à 22h aux alentours d'un stade contenant près
de 45.000 personnes... « Positive attitude » mon cul !
Ceci dit, l'enfer touchait à sa fin. Ou presque...
Emballé c'est pesé !
Le concert a déjà commencé depuis
une bonne demie heure. J'aperçois à l'horizon (oui, j'ai dû me
garer dans les hauteurs de Nice) les grandes flammes et la fumée
s'échapper du stade. Le public crier et l'intro résonner. Jusqu'ici
tout va bien. Je rate ce qui s'apparente à la meilleure partie d'un
concert... Non s'en mal, j'avale les quelques kilomètres qui me
séparent du stade tout comme mon sandwich resté cinq heures dans la bagnole au chaud (je vous laisse
imaginer l'état). Et
arrive enfin dans les gradins sud (tout en haut bien évidemment).
Muse est au rendez-vous ! (pas
comme moi). Et envoie toujours autant sévère. La voix de Matthew
Bellamy résonne à l'autre bout de la ville. La puissance scénique
en impose. Leur répertoire et revisité de A à Z. Sans oublier leur
excellentissime (humour) dernier album. Seule la mise en scène
laisse à désirer. Trop minimaliste. Le trio nous avait habitué à
mieux par le passé. Hormis une grande ampoule et quelques flammes
par ci par là. Pas vraiment grand chose à se mettre sous la dent
(et c'est dire ce que j'avais la dalle !). Encore heureux, le show
musical a été de qualité (objectivité minimale).
Juste le temps de boire une bière
(façon de parler), que le concert touchait déjà à sa fin. Deux
heures et quart de show prévue. C'est ça d'arriver à la bourre
aussi ! Un rappel et puis c'est tout. Une impression d’inachevé
tout de même. Voire de bâclé. Un concert prévu « sur
place » fini en « emporter ». Comme une impression
d'avoir bouffer un fast-food version live. Assez dégueu faut
avouer ! Je n'ai d'ailleurs toujours pas digéré.
Note à la ville de Nice : En
terme d'organisation et accès au stade. Il va falloir que M.Estrosi
et consorts, fassent quelque chose pour fluidifier la circulation.
Prévoir des parkings à cet effet (entre autre), améliorer la signalisation, augmenter les voies de sortie... Il semblerait que ce ne soit pas de trop !