29/06/2013

Muse, sur place ou à emporter ?

Le trio britannique a clôturé, ce mercredi 26 Juin 2013, sa tournée française à Nice (Stade Charles Hermann). C'est donc en toute logique que je devais y assister. Et « sur place », non « à emporter ». Mais selon les évènements, il se pourrait bien que la seconde option ait pris le dessus. Ça n'a pas loupé ! Une soirée express, comme rarement j'en ai vécu ! 


Une (auto)route sans fin

En provenance de Toulon, il ne me fallait qu'une heure et demie pour atteindre les portes du stade Charles Hermann. Dans le pire des cas, l'entrée de Nice. Parti à 17h, autant dire que j'étais suffisamment dans les temps pour voir la première partie. Sauf que ce jour là, le sort en avait décidé autrement. J'allais vivre un véritable calvaire.

A mi-chemin, l'enfer s'affiche sur un des panneaux autoroutiers. Celui sous lequel vous passez sans lire attentivement ce qu'il y a d'inscrit. J'ai alors de suite lever les yeux, histoire de savoir ce que le réseau escota allait encore bien pouvoir m'annoncer. « 27 km de bouchon ». Pour le coup j'ai cru à un bug. Mais quand j'ai vu la marrée noire de bagnole se présenter à moi... j'étais fixé sur mon sort !

Les joies du « cul à cul »

« Prendre son mal en patience », « On ne peut rien faire d'autre » etc... On sort les grandes phrases. Mais rien à faire. Le soleil cogne toujours autant. Alors on ouvre les fenêtres. On tourne la ventilo à fond (unique solution quand on a pas la clim'). Et on attend... Tout en jouant des pédales. Et plus ça va, plus les mètres se font petits. Tu commences à connaître tes voisins de galère. Entendre la musique du kéké à la bagnole tunée et vitres fumées. Les mioches te regardent avec insistance. Nul doute. Je suis bien dans les bouchons. Et putain que j'en chie.

Signe que l'horloge tourne (à grande vitesse), le soleil se couche et je me vois obligé d'allumer mes phares. Déjà quatre heures et demi de cul à cul (je vous laisse faire le calcul). Les crampes se font sentir. Les fourmis dans les pieds aussi. Il est grand temps que j'arrive à destination. Mais c'est sans compter sur le fait qu'il me faille chercher une place. Et va chercher une place à 22h aux alentours d'un stade contenant près de 45.000 personnes... « Positive attitude » mon cul ! Ceci dit, l'enfer touchait à sa fin. Ou presque...

Emballé c'est pesé !

Le concert a déjà commencé depuis une bonne demie heure. J'aperçois à l'horizon (oui, j'ai dû me garer dans les hauteurs de Nice) les grandes flammes et la fumée s'échapper du stade. Le public crier et l'intro résonner. Jusqu'ici tout va bien. Je rate ce qui s'apparente à la meilleure partie d'un concert... Non s'en mal, j'avale les quelques kilomètres qui me séparent du stade tout comme mon sandwich resté cinq heures dans la bagnole au chaud (je vous laisse imaginer l'état). Et arrive enfin dans les gradins sud (tout en haut bien évidemment).

Muse est au rendez-vous ! (pas comme moi). Et envoie toujours autant sévère. La voix de Matthew Bellamy résonne à l'autre bout de la ville. La puissance scénique en impose. Leur répertoire et revisité de A à Z. Sans oublier leur excellentissime (humour) dernier album. Seule la mise en scène laisse à désirer. Trop minimaliste. Le trio nous avait habitué à mieux par le passé. Hormis une grande ampoule et quelques flammes par ci par là. Pas vraiment grand chose à se mettre sous la dent (et c'est dire ce que j'avais la dalle !). Encore heureux, le show musical a été de qualité (objectivité minimale).

Juste le temps de boire une bière (façon de parler), que le concert touchait déjà à sa fin. Deux heures et quart de show prévue. C'est ça d'arriver à la bourre aussi ! Un rappel et puis c'est tout. Une impression d’inachevé tout de même. Voire de bâclé. Un concert prévu « sur place » fini en « emporter ». Comme une impression d'avoir bouffer un fast-food version live. Assez dégueu faut avouer ! Je n'ai d'ailleurs toujours pas digéré.


Note à la ville de Nice : En terme d'organisation et accès au stade. Il va falloir que M.Estrosi et consorts, fassent quelque chose pour fluidifier la circulation. Prévoir des parkings à cet effet (entre autre), améliorer la signalisation, augmenter les voies de sortie... Il semblerait que ce ne soit pas de trop !