L’idyllique festival Les Voix du Gaou
s'est ouvert ce mardi 16 juillet 2013 avec une affiche on ne peut
plus belle ! Alpes / Miles Kane et Arctic Monkeys. Une soirée
« so british » et rock'n'roll en perspective. Trêve de
blabla et passons de suite aux choses sérieuses !
Oui, l'été certain(e)s bossent
pendant que d'autres se la coule douce. Excuse valable quant à mon
arrivée tardive. Voire même au poil, puisque cinq minutes avant
l'entrée en scène du phénomène britannique Miles Kane.
Une
première partie digne d'une tête d'affiche
Quand je vois la prestation de ce mec
et de son band, j'ai beaucoup de mal à croire qu'il ne perce que
maintenant. Le quatuor dégage
une telle énergie. C'est à couper le souffle et à en rester bouche
b ! Dire que ces mecs ont déjà fait la tournée des plus
grands festivals. Dernièrement Glastonbury, pour ne citer que lui.
Une dégaîne à la Paul McCartney. Une
rage dévastatrice derrière le micro. Et des tubes comme si l'en
pleuvait. Du pur rock'n'roll british comme ils savent si bien faire
outre-manche. Quel bonheur pour nos p'tites oreilles ce soir là. Le
groupe écumera toute sa discographie. Car oui, il n'en est pas à sa
première sortie. Pendant que Miles Kane s'égosille et torture sa
guitare, le batteur lui, se déchaîne sur ses caisses. En perd même
ses baguettes en cour de route.
Les aficionados sont là, devant,
fidèles au poste, à reprendre chacun des refrains (étonné
d'ailleurs que tant de monde connaisse aussi bien une première
partie). La nuit tombe et le groupe entame alors Give Up !
(dernier single en date). Comme pour marquer nos esprits de leur
empreinte. Plus d'une heure de show, le tout condensé dans un
titre ! C'est à se demander s'il nous restera assez d'énergie
pour la suite.
Les minots de Sheffield sont devenus grands
Mais un live des Arctic Monkeys ne se
raterait pour rien au monde. Encore moins en bord de mer dans le
cadre des Voix du Gaou. Alors on s'abreuve au bar avant de repartir
pour une heure et demie de concert. 5,5€ la bière 50cl, autant
dire que je l'ai dégusté ! La lune brille de mille feu. Et la
chaleur toujours aussi pesante. Les lumières s'éteignent enfin.
Clope au bec. Lunettes fumées. Cheveux
gominés en arrière. Et un peigne dans la poche arrière de son
pantalon. Alex Turner entre en scène, suivi de ses acolytes. Un look
so british. Les minots ont grandi. Seuls les stigmates cutanés
laissent encore présager de leur jeunesse. Le son est monté d'un
cran. Les instrus détonnent et le groupe entame Do I Wanna Know ?
La puissance scénique des Arctic Monkeys prend alors tout son sens.
Un faciès de Morrissey et un jeu de jambe digne d'un Elvis endiablé,
Alex Turner harangue le public.
The Last Shadow Puppets ressuscité !
C'est ce soir là, en live, que l'on
découvre alors toute la maturité qu'a pris le groupe en l'espace de
quelques années. Non pas par leur look, mais via leurs titres. Plus
posés, plus percutants. Et toujours résolument rock, triturés,
électriques. A chaque titre, Alex Turner se doit d'annoncer le nom
de l'album de ce dernier. Histoire de montrer à son public, que les
minots de Sheffield ont fait de la route et ne sont plus des
Flurorescent Adolescent. Excepté sa manie de se recoiffer entre
chaque morceau !
Et toujours dans les souvenirs. Alex
Turner invite Miles Kane (son meilleur pote) à monter sur scène
pour la clôture de leur live. The Last Shadow Puppets enfin
ressuscité ! Apothéose sur le titre 505. Après une première
partie de concert digne des plus grandes têtes d'affiche, on ne
pouvait rêver mieux que ce finish. Une soirée mémorable sous le
signe du rock anglais, comme ses artistes savent si bien nous le
distiller depuis tant d'années.