18/07/2013

Les voix du Gaou aux couleurs du Royaume-Uni


L’idyllique festival Les Voix du Gaou s'est ouvert ce mardi 16 juillet 2013 avec une affiche on ne peut plus belle ! Alpes / Miles Kane et Arctic Monkeys. Une soirée « so british » et rock'n'roll en perspective. Trêve de blabla et passons de suite aux choses sérieuses !

Oui, l'été certain(e)s bossent pendant que d'autres se la coule douce. Excuse valable quant à mon arrivée tardive. Voire même au poil, puisque cinq minutes avant l'entrée en scène du phénomène britannique Miles Kane.

Une première partie digne d'une tête d'affiche

Quand je vois la prestation de ce mec et de son band, j'ai beaucoup de mal à croire qu'il ne perce que maintenant. Le quatuor dégage une telle énergie. C'est à couper le souffle et à en rester bouche b ! Dire que ces mecs ont déjà fait la tournée des plus grands festivals. Dernièrement Glastonbury, pour ne citer que lui.

Une dégaîne à la Paul McCartney. Une rage dévastatrice derrière le micro. Et des tubes comme si l'en pleuvait. Du pur rock'n'roll british comme ils savent si bien faire outre-manche. Quel bonheur pour nos p'tites oreilles ce soir là. Le groupe écumera toute sa discographie. Car oui, il n'en est pas à sa première sortie. Pendant que Miles Kane s'égosille et torture sa guitare, le batteur lui, se déchaîne sur ses caisses. En perd même ses baguettes en cour de route.

Les aficionados sont là, devant, fidèles au poste, à reprendre chacun des refrains (étonné d'ailleurs que tant de monde connaisse aussi bien une première partie). La nuit tombe et le groupe entame alors Give Up ! (dernier single en date). Comme pour marquer nos esprits de leur empreinte. Plus d'une heure de show, le tout condensé dans un titre ! C'est à se demander s'il nous restera assez d'énergie pour la suite.


Les minots de Sheffield sont devenus grands

Mais un live des Arctic Monkeys ne se raterait pour rien au monde. Encore moins en bord de mer dans le cadre des Voix du Gaou. Alors on s'abreuve au bar avant de repartir pour une heure et demie de concert. 5,5€ la bière 50cl, autant dire que je l'ai dégusté ! La lune brille de mille feu. Et la chaleur toujours aussi pesante. Les lumières s'éteignent enfin.

Clope au bec. Lunettes fumées. Cheveux gominés en arrière. Et un peigne dans la poche arrière de son pantalon. Alex Turner entre en scène, suivi de ses acolytes. Un look so british. Les minots ont grandi. Seuls les stigmates cutanés laissent encore présager de leur jeunesse. Le son est monté d'un cran. Les instrus détonnent et le groupe entame Do I Wanna Know ? La puissance scénique des Arctic Monkeys prend alors tout son sens. Un faciès de Morrissey et un jeu de jambe digne d'un Elvis endiablé, Alex Turner harangue le public.


The Last Shadow Puppets ressuscité !

C'est ce soir là, en live, que l'on découvre alors toute la maturité qu'a pris le groupe en l'espace de quelques années. Non pas par leur look, mais via leurs titres. Plus posés, plus percutants. Et toujours résolument rock, triturés, électriques. A chaque titre, Alex Turner se doit d'annoncer le nom de l'album de ce dernier. Histoire de montrer à son public, que les minots de Sheffield ont fait de la route et ne sont plus des Flurorescent Adolescent. Excepté sa manie de se recoiffer entre chaque morceau !

Et toujours dans les souvenirs. Alex Turner invite Miles Kane (son meilleur pote) à monter sur scène pour la clôture de leur live. The Last Shadow Puppets enfin ressuscité ! Apothéose sur le titre 505. Après une première partie de concert digne des plus grandes têtes d'affiche, on ne pouvait rêver mieux que ce finish. Une soirée mémorable sous le signe du rock anglais, comme ses artistes savent si bien nous le distiller depuis tant d'années.