Ce weekend du 25 et 26
octobre 2013 s'est tenu la seconde édition du Sumofestival au Zenith
Omega de Toulon.
SUMOrock le vendredi et
SUMOtronik
le samedi. Deux soirées diamétralement opposées, histoire de
plaire au plus grand nombre d'entre vous. Faire bouger Toulon, c'est
aussi ça, la passion des associations
No/id et
Tandem,
organisatrices du festival.
SUMOrock –
25/10 : Boys in Stilettos // BRNS // Hyphen Hyphen // Anoraak
(live band)
Du sang neuf pour cette
soirée placée sous le signe du rock/indie. C'est aussi ça
l'ambition de ses associations. Faire découvrir de nouveaux talents.
Comme
BRNS
(prononcé Brains). Quatre Belges débordant d'énergie qui
ont su l'instant d'un live retourner la salle. Cette débauche
d'énergie et de folie est intense. Une complicité telle entre le
groupe qu'il réussit à nous transmettre ses émotions. Comme une
impression d'entrer en fusion avec eux. Une alchimie parfaite, pour
un live mémorable. Un groupe pétri de talent, d'audace et de
sincérité scénique. (
EP
'Wounded' à écouter ici) (
Vidéo du live à voir ici)
À l’instar de ses
ainés,
Hyphen Hyphen. Groupe incontournable du sud de la France.
Peinturés sur tout le corps et complètement déjanté. Pour lequel
nous avons assisté au dernier live de la tournée. Le groupe s'est
véritablement donné corps et âme pour cette dernière. Le quatuor
(encore) aura du mal a quitter la scène et répondra aux multiples
demandes du public.
" Une autre / Une autre ... ". Avant
de jouer un titre en exclusivité, prochainement sur un nouvel EP. (
Vidéo du live à voir ici)
On regrettera le live
d'Anoraak beaucoup trop lancinant et mou du g'noux. Dans le genre pop
acidulée pour midinettes c'est parfait. Mais passer après trois
groupes aux tonalités rock, il faut les avoir bien accrochées !
Malheureusement les rares moments endiablés du live n'étaient pas à
la hauteur. Triste constat, la salle se vide à vue d'oeil.
Contrairement à
Boys
in Stilettos, groupe 100% féminin local. Alors oui elles sont
belles et rock'n'roll, mais pas seulement. Elles produisent un rock
un tant soit peu psyché succulent
(genre new wave) et savent
faire le show. En profitent pour foutre par la même occasion, une
(grosse) claque à tous les machos ! Et ça, on aime !
SUMOtronik
– 26/10 : Sebastian // Dusty Kid // Stephan Bodzin // Riton //
Para One // Grems // Maniacx // Belzebass // Son Of Kick & Mc
Mager // Specimen A …
Il est à peine 21h, que
le parvis du
Zenith Omega est noir de monde. Les portes
s'ouvrent et c'est une marrée humaine qui déferle dans les salles.
Les murs du
Zenith commencent déjà à trembler grâce, ou à
cause des basses que balance
Riton. C'est dire ce que le son
promet d'être bon quand les nappes techno et progressive des autres
artistes vont être distillées. Pendant c'temps là,
Maniacx
se produit sur la scène de l'
Omega. Une scène fleurie. Un
buisson, une barrière et même un BMX. La MPC posée sur le guidon,
l'un des membres se baladera sur scène avec, tout en jouant.
L'esprit Maniacx dans toute sa splendeur. Délurés, décalés,
rock'n'roll et hip-hop à souhait. Le public est en transe et reprend
tous les refrains du groupe. Le trio est aux anges !
(
Vidéo du live à voir ici)
Juste le temps pour moi
de filer au Zenith histoire de revoir (non sans un immense
plaisir) Para One en live. Un maître en la matière qu'il
fallait voir et entendre surtout. L'art de manier avec dextérité
les sons. Et surtout de les enchaîner avec subtilité et précision.
La carrière du dj/producteur est éclectique, ce qui s'en ressent
dans ses lives. Entre électronique et hip-hop, le mélange est
délicieux. Ne tombant pas dans la facilité à l'image de son
successeur. J'ai nommé l'impassible sebastiAn. Si vous
connaissiez les artistes du label EdBanger (entre autres),
vous aviez déjà tout entendu. Vous pouviez passer votre chemin.
Cependant, le personnage est très intéressant (encore faut-il
réussir à lui décrocher deux mots, quand ce n'est pas un sourire).
J'vous mets au défi !
Les incontournables & inratables
Tout ça pour dire qu'il
fallait être à ce moment-là précis, devant
Grems ! Le
mec ne vient jamais seul, et s'est ramené ce soir-là avec Entek, MC
Marger et Blackkenpouperz aux platines.
Son
of Kick (de la famille Usle aussi) lui succédant,
en
a profité pour partager la scène avec lui. Héritant même d'un
micro histoire de
pousser la chansonnette (pour
le plus grand plaisir de Grems). Un live de ouf, pour un
anniversaire de ouf (Grems soufflait ses … bougies –
il ne les
fait pas !). Le public est en ébullition et en apnée
pendant tout le show. Le crew improvisera près d'une vingtaine de
minutes. Démentiel et bon enfant. Quel plaisir ! L'ambiance ne
baissera pas d'intensité, puisque
(comme dit précédemment)
Son of Kick et le
MC Marger (nouvelle bombe à
retardement anglaise) ont succédé à Miki. Le dubstep
raisonnera jusque dans le hall du Zenith. Ce qui aura le don de
ramasser encore plus de monde.
Cependant, comme vous
devez vous en douter, il m'est impossible de voir tous les artistes.
Je fais donc des choix, comme tout bon festivalier qui se respecte.
Et me dirige vers Dusty Kid, le rital de la tech / house. Le
public ne s'y trompe pas et s'est amassé encore plus qu'avant, dans
le Zenith. « Même l'édition précédente, nous
n'avions jamais vu ça ». Parole d'organisateur ! La
foule est dense et frétille à chaque montée. Et quand le beat
explose, une vague humaine se met en mouvement à l'image d'une mer
déchaînée. Ce fut beau à voir. Il faut dire que le choix musical
du platiniste n'avait pas de quoi nous laisser indifférents. La
qualité made in italy est solide parfois !
La soirée touche à sa
fin. La grosse artillerie est de sortie. Stephan Bodzin a
ramené de son Allemagne natale de la bonne techno bien crade. Il est
aux alentours de 2h30 du mat' et le Zenith est quasiment aussi plein
que lors des lives de sebastiAn et Dusty Kid. Nous avons le droit à
un public de connaisseurs ce soir-là. Mais la techno binaire deutch
aura raison de moi. Beaucoup trop linaire et monotone. Ce qui en
soit, n'enlèves-en rien au talent de Bodzin. Connaissant un minimum
le personnage et ses prods, je savais à quoi m'attendre. Mais comme
dirait l'autre, les goûts et les couleurs...
Innovation &
audace
A noter aussi, ce concept innovant et surprenant : la silent
nativ disco. Troisième salle, après le Zenith et l'Omega.
Mais non des moindres. Puisque le principe étant de ne rentrer dans
la salle, uniquement muni d'un casque audio. Comme si l'envie des
protagonistes derrière les platines (Electrobe2chambre,
Cheezecake...), était de mieux faire entendre leur musique.
Histoire que le public apprécie à sa juste valeur ce qu'ils
produisent et mixent. Un concept innovant, mais pour le moins...
étrange. Quand tu ne connais pas l'délire, tu peux vite passer pour
un autiste ! Mais bravo pour l'idée et l'audace de proposer ça
lors d'un festival.
Il est quatre heures du
mat' ou cinq heures
(heure d'été). Deuxième édition, et
toujours ce changement d'heure qui intervient. Et toujours les mêmes
commentaires à ce sujet :
« ça finit trop tôt »,
« ça doit bien les arranger » etc. N'en déplaise
à ces gens. Le SUMOfestival a tenu toutes ses promesses, comme tous
les artistes présents ces soirs-là.
Sans oublier évidemment, les
stands du market-place dans le hall, le coin pour chiller
(ou
décuver, au choix !) avec les potes et le tapis pour les
combats de sumo. Vous aussi, qui avez joué le jeu à fond avec les
déguisements et les masques d'animaux. Les rugissements se sont fait
entendre jusque très tard dans la nuit.
A l'année prochaine, pour la 3ème édition à coup sûr !
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