Aujourd'hui 13 Septembre 2010, sortait le quatrième album du groupe phare Interpol. Un album attendu au tournant, et qui pris tout le monde de court, puisque "Interpol" est concidéré comme l'une des plus belles pièces de leur discographie.
Quand on est encensé par la critique internationale un beau jour de l'année 2002 avec un premier album, "Turn On The Bright Lights", il est parfois difficile de faire aussi bien, voire mieux, avec ses productions suivantes. Interpol ne s'est pourtant jamais endormi sur ses lauriers, bien au contraire, et a tracé un peu plus le sillon d'un parcours entre indépendance et succès commercial. Après "Antics" et "Our Love To Admire", le groupe propose un disque éponyme attendu, auréolé d'une première partie de la tournée mondiale de U2.
S'ouvrant sur l'efficace "Success" (au titre sans doute prémonitoire) cette nouvelle livraison d'Interpol ne perdra pas en chemin les habitués du travail de Paul Banks et de ses acolytes. La ligne de basses accompagne parfaitement une guitare rythmée tandis que le clavier vient tapisser une ambiance de fond propice au rêve et à l'évasion. Si les références à Joy Division et New Order sont toujours palpables au travers du son du trio, il garde néanmoins ce goût unique pour transposer en musique des sensations de perte de repères et d'immersion totale dans un univers alternatif.
Troublant, hypnotisant, addictif... Ces adjectifs qualifient au mieux l'impression ressentie à l'écoute du single "Lights", choisi comme porte d'entrée par le groupe vers son nouvel univers. Avec "Barricade" plus loin, les intentions sont plus directes et laissent la place à un morceau davantage dansant et accessible. "Always Malaise (The Man I Am)" vient ensuite rappeler les plus belles heures de Depeche Mode sans pour autant les plagier. Il ne reste plus qu'à aller découvrir au plus vite sur scène les nouvelles compositions d'Interpol, lieu où le groupe prend assurément toute son ampleur.