29/05/2012

IAM, une ode au micro d'argent

Retour en 1997 avec IAM le temps d'une soirée. Akhenaton, Shurik'n, Kephren, Kheops, Imhotep et Said ont sorti l'artillerie lourde dimanche soir à la Seyne-sur-mer dans le cadre du Festival Couleurs Urbaines. Le groupe a dépoussiéré sa discographie et a ressorti le célèbre micro d'argent. Un concert old-school comme on les aime.
 
Pendant près de deux heures le public a eu droit à un véritable show digne des premiers concerts des années 90. Un hip-hop engagé avec du flow et des intrus qui tabassent. Avec aux manettes les indétrônables Imhotep et Kheops au scratch. Un ode à l'école au micro d'argent. Disque qui a marqué tout une génération.

Chez le mac ouvre le bal précédé de Samuraï et AKH repris d'une même voix par le public. Imperial Asiatic Men n'en reviendra pas. Et comme ils aiment à le dire : « c'est ça qu'on aime ! » (avé l'accent) Les pionniers du hip-hop français sont toujours autant performants et leur prestance scénique est restée intacte. Le chanteur Saïd reprendra certains couplés chantés, et fera danser le public sur un bon son funky lors d'un interlude. Nous passerons sur les titres du dernier album de Shurik'n.

IAM a su convaincre les nouvelles comme les anciennes générations. Il faut dire que mis à part certaines jeunes têtes blondes en première ligne, le reste du public connaissait sur le bout des doigts leurs leçons. Ou plutôt les paroles du célèbre disque L'école du micro d'argent qui nous a tant fait bouger la tête durant notre jeunesse. Le mia fera quant à lui bouger les pieds des aficionados un peu plus tard.

La fin du spectacle ne tarde pas à se faire sentir et le public réclame toujours petit frère. Mais c'est du côté obscur que le groupe revient sur scène, armé de sabres lasers fluorescents. Effet garanti ! Petit frère suivra dans la foulée. Et pour assoir un peu plus sa suprématie et faire taire les mauvaises langues, Akh et Shurik'n clôtureront le concert par Demain c'est loin. Un bon son brut pour les truands !

Je ne sais pas si IAM a pour ambition de reconquérir son public, mais l'idée d'avoir privilégié cet album pour le live de dimanche nous le laisse penser. A l'heure ou certains groupes voire même jeunes artistes élevés au hip-hop des années 90 émergent, il est grand temps pour les anciens de garder le leadership. Alors on ressort les classiques. Ce qui n'est pas pour nous déplaire, il faut le reconnaître.