28/12/2012

A$AP Rocky, une super-production venue d'ailleurs !

Le compte à rebours de fin d'année n'a même pas encore débuté. Les toplists se multiplient à droite et à gauche. Et pourtant un album fait le forcing. A$AP Rocky : Long Live A$AP. Maintes et maintes fois reporté, ce dernier a fini par leaker tout récemment (il fallait s'y attendre). Pourtant il nous est interdit de le comptabiliser pour 2012.


Initialement prévu pour le 16 janvier 2013, ce premier album se classe parmi les grands classiques de ces dernières années. Le jeune emcee originaire d'Harlem, a su convaincre les plus grands. Tant dans les collaborations que dans la production de ses tracks.

Un entourage fracassant et de grande qualité

Le moins que l'on puisse dire, c'est que A$AP Rocky est ouvert d'esprit et éclectique dans ses choix. Les fautes de goûts se font rares, quasi nulles d'ailleurs. Trop de monde ? Détrompez-vous. Chaque artiste a son moment de gloire. A l'instar du single « 1 Train » (feat. Kendrick Lamar, Joey Bada$$, Yelawolf, Danny Brown, Action Bronson & Big K.R.I.T.). Rien que ça ! La crème de la crème du rap.us du moment. Un track qui risque de peser lourd dans la balance des ventes d'album.


 
Question de promotion, son entourage sait y faire. Les singles s'enchaînent et rassemblent toujours autant d'éloges de la part de la presse. « Fuck'in Problems », regroupant encore du beau monde (Drake, 2 Chainz & Kendrick Lamar). Mais A$AP sait y faire également en solo. Il sait exister sans les grands noms du rap. us. Et nul besoin de chercher bien loin dans l'album. L'intro vous fout une claque gigantesque d'entrée ! Jim Jonsin à la prod'.

Des producteurs de talent

Mais le génie de cet album, et de son futur succès, ne se résument pas qu'à un producteur. En l’occurrence Jim Jonsin sur « Long Live A$AP ». Bien au contraire ! D'autres beatmakers ont également réussi un réel tour de force. Hit-Boy que l'on retrouve sur la plupart des productions mais aussi T-Minus qui a ramené Schoolboy Q sur « PMW (all I really need) ». Clams Casino sur « Hell » avec la délicieuse Santigold. Encore un choix audacieux mais réussi !

Soufien 3000, Lord Flacko ou encore Danger Mouse. Oui vous avez bien entendu ! Avec le titre « Phoenix », Danger Mouse réussi le pari de mettre en avant la voix de A$AP Rocky. A la limite de l'ac-capela sur une mélodie orageuse au piano. Magistral ! Et se permet même d'inviter quatre autres producteurs sur la version deluxe et offre par la même occasion un couplet à son confrère A$AP Ferg qui fracasse la baraque !


 
La french touch au rendez-vous

Et comment ne pas parler de nos petits frenchy nationaux. Un peu de chauvinisme ne fait pas de mal. Même si en France on est déjà bien habitué. Ils se comptent sur les doigts d'une main. Le quatuor des Birdy Nam Nam et leur titre « Wild for the night » (tiré de leur dernier album), avec la voix de Tekki Latex. Une certaine fierté, même si le remix de Skrillex (ami de A$AP Rocky) a été choisi au dépend de l'original.




A$AP Rocky signe là, sûrement l'un des albums de 2013. En tout cas cette nouvelle année ne pouvait pas mieux commencer. L'artiste a su s'entourer des plus grands. Pas de fioriture. Pas un pas de travers. Chaque production est propre et l'album reste digeste du début à la fin. La barre est désormais mise haut, très haut ! Pour finir sur un bon jeu de mot bien pourri (mais tellement easy)... Longue vie à A$AP Rocky !