Dans le cadre idyllique et naturel du
lac de Montendre, le Festival Free Music propose chaque année une
programmation ouverte à tous les styles de musique, du rock à
l’électronique en passant par le reggae. Doté d’un public fidèle qui
s’accroît chaque année, le Free Music met un accent particulier à
favoriser la diversité et les rencontres entre tous. Cette année, des
améliorations seront apportées au site du festival afin d’améliorer le
confort de chaque festivalier : 2 grandes scènes réaménagées, un site
plus spacieux avec un nouvel espace sous les pins, un nouveau parking de
6 000 places, un nouveau camping et un nouvelle capacité de 15 000
spectateurs par soir !
PROGRAMME
Vendredi 29/06/2012 :
SNOOP DOGG - TIKEN JAH FAKOLY - THE ABYSSINIANS – ORELSAN - THE SHOES –
ANDY C - MADEON - FEED ME Live with TEETH - FRANCOIS AND THE ATLAS
MOUNTAINS – OLDELAF
Samedi 30/06/2012 :
PUBLIC ENEMY - JOEY STARR - UROY - DOCTOR P - HIGH DAMAGE - DANAKIL -
ASAF AVIDAN & BAND - BEAT ASSAILANT - THOMAS FERSEN - VON PARIAHS
Difficile de ne pas succomber au charme de la belle Emika. Yeux bleus, regard persant, bouche en coeur. Pas évident à croire que derrière ce visage d'ange se cache une musique digne des plus grands. Et pourtant avec elle, Ninja Tune a surement déniché la perle de l'année 2011.
Comme depuis le début qu'elle compose, Emika propose au travers de son premier album des morceaux lourds de sens. Une musique électronique froide, aux mélodies appuyées et joliment maîtrisées. La belle allemande produit un son pur et envoutant.
Emika joue sur tous les tableaux mais reste avant tout électronique. L'artiste nous amène dans son monde glauque et poisseux à l'image du single 'Professional Loving'. 'Be my guest' est le parfait exemple du morceau pesant, nous amenant au fond du gouffre. La mélodie est lancinante, rébarbative et flippante. Le coup de synthé viendra réveiller les morts. Le stéréotype parfait de ce que la belle nous propose dans son album.
Entre mélange électronique et luvestep, sa voix amène un côté pop pas dégueu pour le coup. Il faut dire qu'un travail énorme a été effectué sur les mélodies. 'Double Edge' en est un illustre exemple. Un album et une artiste qui ne laissent pas indifférent, tant leurs charmes opèrent si facilement.
vOPhoniQ, jeune artiste lyonnais, nous
avez déjà convaincu en octobre 2009 avec son premier album Human
& computer (en libre
téléchargement). Depuis, seul le titre Rainbow et ses
somptueux remix, ont été livrés. Autant dire qu'à l'annonce de la
sortie de son nouvel album, le 30 avril dernier, la joie ne s'est pas
faite attendre.
Cosmogonie de son nom, est enfin
disponible sur le désormais célèbre label Dawn Records. Qui entre
nous soit dit, vient de faire émerger un nouveau phénomène
électronique. Un artiste atypique possédant un univers unique et
profondément prenant. Tant par sa création musicale que part son
imagination visuelle pour ses clips vidéos.
Avec ce nouvel album,
vOPhoniQ réussit un second coup de maître. Oscillant entre
l'electronica, ambient et sonorités tribales avec le titre Human
Tribute, cet opus a tout d'un grand. C'est un voyage malicieux et
psychédélique auquel nous avons affaire. Pris par la tourmente des
mélodies relaxantes et parfois plus punchy, le lyonnais a su trouver
l'alchimie parfaite pour cet énième expédition.
Enter the mystic truth nous fera
décoller une seconde fois avec sa ligne de basse imparable et son
synthé ensorcelant. A noter que les titres des chansons sont bien
souvent étranges, seul l'artiste, et lui seul, peut en comprendre
leur signification. Savoir le pourquoi du comment pourrait être une
bonne chose. L'imagination artistique et mélodique débordante de
vOPhoniQ nous mène à nous poser beaucoup de questions. Où va-t-il
puiser toute cette inspiration ?
Overdrive, Speculus et
Enter the mystic truth durent près de dix minutes chacune, et
pas une fois l'écoute et redondante. Chaque fois le rythme repart de
plus bel et nous ramène dans le cosmos. C'est une sensation assez
étrange qui nous traverse à chaque piste qui s'enchaîne.
vOPhoniQ a participé cette année aux
dix ans des nuits sonores. La reconnaissance ne fait que commencer.
La communauté française électronique est difficile à intégrer.
Lui, y est entré directement par la grande porte.
Retour en 1997 avec IAM le temps d'une
soirée. Akhenaton, Shurik'n,
Kephren, Kheops, Imhotep et Said ont sorti l'artillerie lourde
dimanche soir à la Seyne-sur-mer dans le cadre du Festival Couleurs Urbaines. Le groupe a dépoussiéré sa
discographie et a ressorti le célèbre micro d'argent. Un concert
old-school comme on les aime.
Pendant près de deux heures le public
a eu droit à un véritable show digne des premiers concerts des
années 90. Un hip-hop engagé avec du flow et des intrus qui
tabassent. Avec aux manettes les indétrônables Imhotep et Kheops au
scratch. Un ode à l'école au micro d'argent. Disque qui a marqué
tout une génération.
Chez le mac ouvre le bal précédé de
Samuraï et AKH repris d'une même voix par le public. Imperial
Asiatic Men n'en reviendra pas. Et comme ils aiment à le dire :
« c'est ça qu'on aime ! » (avé l'accent) Les pionniers du
hip-hop français sont toujours autant performants et leur prestance
scénique est restée intacte. Le chanteur Saïd reprendra certains
couplés chantés, et fera danser le public sur un bon
son funky lors d'un interlude. Nous passerons sur les titres du
dernier album de Shurik'n.
IAM a su convaincre les nouvelles comme
les anciennes générations. Il faut dire que mis à part certaines
jeunes têtes blondes en première ligne, le reste du public
connaissait sur le bout des doigts leurs leçons. Ou plutôt les
paroles du célèbre disque L'école du micro d'argent
qui nous a tant fait bouger la tête durant notre jeunesse. Le mia
fera quant à lui bouger les pieds des aficionados un peu plus tard.
La fin du spectacle ne tarde pas à se
faire sentir et le public réclame toujours petit frère. Mais c'est
du côté obscur que le groupe revient sur scène, armé de sabres
lasers fluorescents. Effet garanti ! Petit frère suivra dans la
foulée. Et pour assoir un peu plus sa suprématie et faire taire les mauvaises langues, Akh et Shurik'n
clôtureront le concert par Demain c'est loin. Un bon son brut pour
les truands !
Je ne sais pas si IAM a pour ambition
de reconquérir son public, mais l'idée d'avoir privilégié cet
album pour le live de dimanche nous le laisse penser. A l'heure ou
certains groupes voire même jeunes artistes élevés au hip-hop des
années 90 émergent, il est grand temps pour les anciens de garder
le leadership. Alors on ressort les classiques. Ce qui n'est pas pour
nous déplaire, il faut le reconnaître.
Qui
est le metteur en scène de la tournée Mylo
Xyloto (2012) du groupe britannique Coldplay ? La
question mérite d'être posée tant le show proposé par Chris
Martin et sa bande fût grandiose ce mardi soir (NDLR 22/05/2012).
Pas moins de 45.000 fans venus de toute la France et d'ailleurs
s'étaient donné rendez-vous au stade Charles Ehrmann de Nice
ce soir-là.
Un concert à la hauteur de toutes les
espérances, mais pas de toutes les bourses. Pour sa tournée 2012,
Coldplay a mis la main au portes-monnaie. Et c'est peu dire. Le
concert, en devenir mythique, a débuté sur l'intro de Mylo
Xyloto suivi de Hurts like heaven. Toute deux
issues de leur dernier album. À ce même moment, ce sont pas moins
de 40.000 bracelets fluorescents qui clignotent ensemble en même
temps que s'allument les cinq écrans géants surplombant la scène.
Les visages des musiciens apparaissent alors.
Le stade est
illuminé de mille et une couleurs quand Chris Martin et son groupe
s'avancent sur scène et entame un concert de près de deux heures.
Un immense feu d'artifice éclate au-dessus du stade. L'effet de
surprise est là. Une entrée en matière digne d'un 14
juillet !
Une fois le feu d'artifice terminé, il est
fort à parier qu'il s'agit de l'unique grosse mise en scène de la
soirée. Mauvaise langue que je suis ! Coldplay ou alors leur
metteur en scène n'en est pas resté là. Il en a prévu pour tout
le spectacle. Ce après quoi une pluie, que dis-je, une tempête de
confettis multicolores s’abat sur la foule et dans tout le stade.
C'est beau, c'est fantastique, c'est joyeux, les superlatifs viennent
à manquer. Le bonheur a rendez-vous avec nous.
Encore et toujours plus de spectacle
Tant qu'il y a
de l'argent, il y a de la mise en scène. Seulement trois dates en
France alors il faut mettre le paquet. Sur le titre Lovers in
Japan ce seront des ballons géants qui rebondiront sur la
foule. Chris Martin, leader et chanteur du groupe, s'en amusera et
renverra une à une les sphères gonflables au-dessus de son public.
La communion est forte.
Le groupe est heureux de venir jouer
dans une enceinte aussi pleine à craquer. Le chanteur ne s'en cache
pas et fait part de ses émotions tout au long du concert. Mélangeant
nouveaux titres et tubes planétaires à l'image d'un Scientist
chantonné par une foule émue ou bien un Viva la Vida
et Paradise repris à tu-tête. Le groupe a su choisir
ses chansons pour un set réussi. Les balades telles que In my
place ou Fix you resteront mémorables. Le
public ne s'y trompe pas et tombe sous le charme et en reste sans
voix, tant le silence règne. L'osmose a opéré ce soir entre
Coldplay et ses fans.
Le groupe britannique a plaisir à jouer
devant son public. Les sourires et l'enthousiasme des musiciens ne
trompent pas. Chris Martin va et vient de part et d'autre de la
scène. L'énergie dégagée est immense et ce dernier a réussi à
la transmettre durant deux heures. Le rappel durera près d'une
demi-heure avec entre autres Clock et Speed of
sound interprétée au milieu de la foule. Un second feu
d'artifice viendra clôturer ce merveilleux spectacle.
Soulignons
la mise en scène énorme de l'événement. La main a été
généreusement mise au portes-feuille. Rares sont les concerts d'une
telle qualité scénique. À l'heure où l'industrie du disque est en
berne, les salles et stades eux ne désemplissent pas. Encore ne
faudrait-il pas que les tarifs atteignent des sommets, comme c'est
déjà le cas pour certains artistes à venir !